Cet article est éminament partisant, remplie d’inepties. Une au hasard ?
« l’extrême gauche française a un lourd passé antisémite aussi, le juif incarnant le petit bourgeois près de ses sous, spéculateur et profiteur, ce qui explique que Jean Jaurès commencera par être anti-dreyfusard »
On apprend que Jaurès est d’extrème gauche. Tiens donc ! L’Homme dont une grosse partie du PS réclame l’héritage est un extrémiste !
« Bové est un populiste démagogue et réactionnaire qui ne peut que tirer le niveau de la campagne vers le bas »
Le niveau vers le bas ? Ca laisserait entendre que les candidats déclarés ont un niveau de campagne supérieur à Bové. J’avoue, c’est sans doute vrai ; Le Pen, Voynet, Bayrou, Buffet, Besancenot, Laguiller, Taubira et de Villiers tirent la campagne vers le haut... Quand à la démagogie supposée de Bové, j’ai du mal à la percevoir après avoir écouter un discours de Sarkozy...
Enfin, je suis surpris de voir à quel point l’auteur dénigre la capacité de rhéteur de Bové. S’il a un vrai point fort, l’agriculteur du Larzac, c’est sa capacité à affronter n’importe quel politique, aussi chevronné soit-il, et d’offrir un débat ouvert, loin du du concept pujadiste du « tous pourris ».
Je ne m’attarderai pas sur le complot anti-sioniste de l’extrème gauche. L’auteur doit se sentir persécuter...
« à l’issue d’un meeting de province de Bové, une femme venait lui demander un autographe sur son livre, en lui disant qu’il avait tout à fait raison et que d’ailleurs elle allait voter Mégret. Et lui, il a certes gentiment expliqué que Bové et Mégret c’est pas pareil et qu’il faut pas voter pour Mégret, mais sans lui donner les clefs de compréhension, sans dire que lui c’est extrême gauche et pas extrême droite »
Ha oui, c’est vrai, faut donner les clés de compréhension aux gens qui veulent un autographe et qui se trompent. Tiens, hier, quand j’ai confondu chez mon boulanger une ficelle et une baguette, il a passé une heure a m’expliquer comment se font les deux, leurs modes de cuisson, à quel heure il se lève... comment ça, vous ne me croyais pas ?