Il y a peu de chance qu’elle soit européenne, au vu de la définition et des objectifs fixés par les Israëliens :
"Les Israéliens ont une conception assez précise de ce que doit être son mandat. Elle devra être à même de faire respecter les conditions d’un cessez-le-feu que le gouvernement Olmert a déjà énumérées à plusieurs reprises : démantèlement complet de l’appareil militaire du Hezbollah le long de la frontière ; interruption totale des livraisons de missiles au parti de Dieu ; retrait de ce dernier au nord de la rivière Litani (à une vingtaine de kilomètres de la frontière) et soutien à un déploiement de l’armée libanaise au Sud. Ce sont les termes de la résolution 1 559 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Depuis le début de leur campagne militaire au Liban, le 13 juillet, les Israéliens ont essuyé un peu plus d’une centaine de tirs de missiles par jour (de 1 300 à 1 500 au total) qui ont fait, à ce jour, dix-sept morts, des centaines de blessés et figé toute activité dans le nord du pays. Ils entendent que les routes d’approvisionnement du Hezbollah en missiles - ports et aéroports libanais comme la frontière avec la Syrie - soient sous contrôle. Ils veulent que la nouvelle force empêche le Hezbollah de se redéployer le long de la frontière israélienne et aide l’armée libanaise à s’y installer.
Certains suggèrent que les troupes israéliennes qui ont entrepris de contrôler certaines positions du Hezbollah au Liban y restent un temps à une fin autant politique que militaire : permettre au gouvernement libanais de Fouad Siniora de dire que l’armée libanaise ne prend pas la place du Hezbollah au sud mais celle des forces israéliennes.