pour digue-digue et les autres :
Il suffisait de « respirer l’air de Strasbourg » le matin, pour savoir qu’aux revendications légitimes de métiers qui se sentent en péril s’ajouteraient, dans l’après-midi, un goût du « défoulement », une « envie de casser », un besoin de « jouer les hooligans »...
Je recite l’article... Qu’on soit clair : l’auteur ne condamne pas les motivations de la manif, juste le fait que la manif ait dégénéré. Et pour qu’une manif dégénère, il suffit parfois de quelques personnes sur des milliers...
D’accord, ensuite, on peut trouver maladroit le lien de l’auteur avec le ’non’ au traité... Mais honnêtement, cela mérite-t-il une telle colère ? Le vote est passé, la décision a été prise. Un peu de calme et de retenue, et comprenez le sentiment premier de l’auteur, que je partage, qui est le dégoût de voir des manifestations aux causes justes dont l’image se retrouve dégradés par un ou deux excités... Vous mêmes, que lisez vous dans la presse de ce matin ? ’Des dockers se battent pour défendre leur droit sociaux, s’opposer à une directive injuste’. Ou au contraire, des images de casseurs ???? Malheureusement, réponse deux. Et de même que la violence en banlieue n’a pas permis dans le fond d’améliorer la condition des jeunes de banlieues, de même ces séances de casse ne vont en rien aider les dockers, au contraire, même. Franchement, ce bulletin reflète bien, si l’on excepte la tirade sur le ’non’, l’opinion de n’importe quel monsieur tout le monde... Vous aimeriez être confronté à une vague de violence, d’où qu’elle vienne ?
Les jeunes de banlieue ont au moins compris pour une certaine majorité que le bulletin de vote peut être une arme bien plus redoutable que le saccage. Quant à ceux qui ont défendu le ’non’ au traité, la seule chose que je peux leur dire en tant que sale ouiste capitaliste (d’ailleurs, un point commun avec un interlocuteur du ’non’, le premier qui analyse mon vote ’oui’, c’est également mon poing virtuel sur la gueule) est que j’espère qu’à l’image de ces jeunes ils vont se prendre en main au niveau politique et syndical pour ne pas se contenter d’un ’coup de gueule’ sans lendemain.