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Commentaire de Henri Masson

sur Des brèches dans le mur de la désinformation


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Henri Masson (---.---.204.140) 26 juillet 2006 15:21

« Pfffff ! » : C’est ainsi que raisonne une chatte du voisinage quand elle est surprise.

Les livres d’histoire passent énormément de choses sous silence. L’histoire a fait l’objet de nombreuses manipulations. Il y a beaucoup de démarches espérantistes qui, même si ce n’est qu’à une petite échelle, du fait que certains cherchent à confiner l’espéranto dans un ghetto par la désinformation, entrent dans le cadre d’initiatives de paix. Il y a par exemple des initiatives espérantistes visant à rapprocher les peuples de Corée du Sud et du Japon qui ont connu ce que les générations précédentes ont connu entre la France et l’Allemagne. Aussitôt après la première guerre mondiale, les espérantistes furent parmi les premiers à oeuvrer au rapprochement franco-allemand avec les volontaires du Service Civil International et d’autres organisations en proposant le moyen d’un dialogue direct à tous les niveaux de la société. Après la première guerre mondiale, le congrès de SAT se tint à Cassel en 1923 sous la présidence d’Honneur d’Albert Einstein et le congrès universel la même année à Nuremberg.

Umberto Eco rappelle dans « La recherche de la langue parfaite » que « les gouvernements ne se sont jamais distingués dans la détermination de ce qui était bon pour l’ensemble de la société ». Le 11 avril 1958, le président Eisenhower avait dit, devant la 51ème Conférence de la Fédération Aéronautique Internationale : « Les gouvernements sont plus stupides que leurs peuples ». Que dire de cette citation en ce moment dans le pays qu’il a gouverné ?

« Ca n’a strictement aucun rapport. L’Italien de Dante est du Florentin prononcé »à la romaine« . Nous, nous avons Vaugelas. »

La primauté effective de la langue de Florence ne signifie pas que ce soit exclusivement du florentin, pas plus que l’on ne pourrait dire que l’espéranto, avec environ 75% de racines latines, est du latin.

Dans l’encyclopédie « Alpha » (18 vol.), je lis à propos de Dante : « Son traité ’De l’éloquence en langue vulgaire’ (1303-1304) est une sorte d’histoire du langage qui s’ouvre sur une projection idéale : une synthèse des meilleurs éléments des dialectes italiens ».

Sur http://www.italialibri.net/international/francais/alighierid.html je lis, à propos de Dante : « Il fonde la théorie d’une langue vulgaire qu’il appelle illustre, laquelle ne peut être l’un des parlers locaux italiens mais une langue issue d’un travail de polissage confié à l’ensemble des écrivains italiens. Cette œuvre est un premier manifeste pour la création d’une langue littéraire nationale italienne. »

Sur http://www.bribes.org/trismegiste/rivarol.htm en note 8 d’un écrit de Rivarol, on peut lire : « (...) il se mit à chercher dans chaque patois ce qu’il y sentait de bon et de grammatical, et c’est de tant de choix qu’il se fit un langage régulier, un langage de cour, selon sa propre expression ; langage dont les germes étaient partout, mais qui ne fleurit qu’entre ses mains. Voyez son traité ’De Vulgari Eloquentia’, et la nouvelle traduction de son poème de L’Enfer, imprimée à Paris. »

Dans « La recherche de la langue parfaite », Umberto Eco écrit : « et il [Dante] critique tous ceux qui, à commencer par les Florentins, croient que leur langue natale est la meilleure, alors qu’il existe de très nombreuses langues et que beaucoup sont meilleures que le vulgaire italien. » (p. 59)

Adolfosse-septique (puiske l’ortograf è le dairnié de sais soussis !) écume AgoraVox pour y déposer ses âneries comme un petit chien à qui l’on n’a pas appris le caniveau dépose sa crotte là où un passant, une femme avec son landeau, un enfant ou un aveugle doivent passer pour éviter le trafic. Tout est du même tonneau : l’idée d’une Europe date même d’avant François 1er. Charlemagne avant lui, Napoléon après lui, y ont pensé, mais Zamenhof pensait à tout autre chose qu’à l’élargissement d’un empire ou d’un royaume. Voilà qui montre le niveau de culture d’une personne dont l’argument principal est « Pfffff » avec 5, 6 ou 7 « f ».

« la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais ».
- « Justement, puisqu’ils sont en position dominante, ils ne vont pas s’emmerder avec de l’esperonto. Votre démarche est contradictoire et illogique et utopique. »

Merci d’écrire l’« esperonto », langue d’avenir, car le suffixe « ont », en espéranto, indique le participe futur alors que le suffixe « ant » indique le présent !!! smiley))

C’est encore une fois l’ignorance qui se manifeste. Et le degré de maturité politique.

Il fut un temps où l’Allemagne était dominante, d’autres époques où ce fut la France, d’autres encore où ce furent des puissances dont on ne parle guère aujourd’hui. La démarche de ceux qui préconisent l’espéranto est parfaitement logique et sans contradiction : « À chacun sa langue, une langue pour tous : l’espéranto ».

Utopique. L’euro est lui-même né de l’utopie ! C’était inimaginable. Mieux encore, le nom a été proposé par un enseignant belge d’Ostende, Germain Pirlot. Voir aussi : « L’euro, une monnaie sortie de l’utopie » sur http://www.esperanto-sat.info/article244.html


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