MADAME MONSIEUR
MERCI DE RELAYER CE TEXTE POUR DIRE MON EFFROI
SURTOUT POUR CES ENFANTS MASSACRES DANS L INDIFFERENCE GENERALE
KHAL TORABULLY
J’ai adopté le cèdre du Liban
Arbre de Beyrouth agrippé au cratère
Où la bombe fissura les ruines et les pierres,
Broyant les roses du Liban, je te nomme prière,
Témoin des décombres de cette triste Terre.
A nouveau l’etoile du peuple élu
A élu domicile dans ton ombre suppliciée.
Ce soir, les explosions des cieux perdus
Secoueront le croissant fertile et dru.
Terre des druzes, terre des maronites,
Champs de sunnites et des chiites,
Ton cèdre a penché sa tete devant l’épée
Qui périra par le glaive ensanglanté.
J’aime le Liban dit l’enfant perdu,
Suppliant la nuée de nuages orphelins. è ê é à ô
La goutte d’eau a renoncé à naitre rosée -
Arbre de Beirut, le silence s’est renversé.
Je pleure pour le Liban dit l’enfant égaré,
Mon été s’est appauvri au seuil de la mort.
Mes mains ont campé devant le péril imminent,
L’envahisseur tout-puissant sur la flaque de mon sang.
Liban aimé, dit l’innocent, j’ai adopté ton cèdre arraché
Par le semeur des maux ; j’ai confié mon avenir à la Bekaa.
La Palestine s’est élargie en génocide et le Liban en holocauste,
Le vent s’est tranché sur la faux des damnés.
L’amour de ma terre s’est emparé de tes racines,
Le cèdre centenaire s’est confiè à l’olivier.
L’enfant triste court dans ton jardin oublié,
Les monstres conjuguent le verbe sécuriser pour tuer les jardiniers.
J’ai adopté le cèdre, o pays libanais,
Répondit l’olivier, et je serai le garant de ta paix !
O Liban, ton arbre sera mon rocher devant les bouchers,
Nulle complicité, nulle lacheté pour les fossoyeurs de l’humanité !
KHAL TORABULLY