Le vote utile est par définition et c’est à mon avis comme cela que les électeurs le comprennent de voter pour ses idées afin que cela pèse sur le programme des candidats favoris pour cette élection qui ont par trop de fois montré des divergences et des écarts trop importants avec l’avis des citoyens.
Ce qui pose problème dans ces conditions, c’est que le vote utile se cantonne à ce rôle aussi peu important. Sans un passage à la proportionnel, indispensable pour rétablir la confiance, il n’y a pas de « vote utile » pour les citoyens mais que pour les candidats qui s’en réclament. En d’autres termes, il s’agit pour eux de favoriser plus rapidement leur accession au second tour et de gagner la présidentielle en bénéficiant d’une majorité plus large et ainsi donner l’impression de représenter la population entière, même avec des idées en contradictions avec le peuple ce qui paraît absurde.
François Bayrou, même si son programmme laisse penser au monde merveilleux de Disney, cache en réalité des idées pro-européennes de droite, ce qui ne fait pas de lui un vote utile en soi mais plutôt un vote par défaut parce que son profil plaît à un électorat despéré par le niveau des deux autres.
Quand à l’article que je trouve intéressant, j’apporterai néanmoins une nuance concernant l’extrême-gauche : ce n’est pas cette dernière qui grignote sur l’électorat socialiste et ce depuis bien longtemps, sachant que cette dernière à une électorat social-démocrate tandis que la gauche radicale est anti-libérale. C’est la multiplication des candidatures proches du Parti Socialiste comme PRG avec Taubira et le parti de Chevènement additionés avec l’abstention qui ont fait coulé Jospin en 2002.