Certes, mais si un éparpillement des voix empêche Ségolène Royal d’être au second tour, la gauche radicale ne pourra même pas influer sur la politique socialiste au gouvernement !
Article globalement bien fait, me semble-t-il, mais quand même favorable au duo classique que Colombani appelle de ses voeux.
Je ne répèterai pas qu’on nous sert la même soupe depuis X années, c’est une évidence qui commence à nous échauffer singulièrement les nerfs.
le vote utile m’apparaît être celui de la conviction.
C’est quand même irrationnel, fondamentalement, de nous obliger à refuser de voter pour le candidat qui nous semble porter le meilleur programme pour notre peuple.
En creux de cet appel au vote « utile » sourd une culpabilisation sans fin des votes qui ne reproduisent pas la bipolarisation, et, concernant la gauche, qui ne reconduisent pas le PS aux affaires.
Hors, sans insister sur la nécessaire liberté critique de l’électeur, il me semble patent que si les électeurs ne votent pas en masse pour le PS c’est parce que la politique antérieurement menée, comme celle aujourd’hui promise, ne leur convient pas.
C’est mon cas. Je voterai en mon ame et conscience et je n’accepte pas de recevoir des leçons de vote de ceux qui, par incurie, par soumission à une idéologie qui n’est fondamentalement pas celle d’un électeur de gauche, par laxisme et compromission ont conduit une politique et des programmes dans lesquels une partie des électeurs de gauche ne se reconnaissent plus.
Il ferait quand même beau voir que les coupables instruisent le procès des victimes. Même si un homme de gauche ne méconnaît pas les circonstances atténuantes, il s’agit, en toute justice, de ne pas renverser le cours de la logique.
Sauf à penser que le PS peut se permettre tout et n’importe quoi, piétiner les valeurs et instrumentaliser l’électeur pour obtenir le pouvoir, comme le fait Sarkozy.