Toute action irrespectueuse de l’intimité des personnes devrait être condamnée, en particulier les cas de viol.
Mais laissez-moi vous parler d’un ami que j’ai connu il y a quelques années de cela.
J’avais remarqué que ce gars semblait un peu troublé, en observant son attitude, ses réactions, en l’écoutant parler. Il me semblait, à vrai dire, prêter son corps à plusieurs personnes différentes (multiples personnalités).
Un jour, il m’a appri que son père était routier. Jusqu’à l’age de 16 ans, lui, ainsi que deux de ses frères et soeurs, ont été violé lors des déplacements de leur père, qui les emmenait sur la route et s’occupait d’eux dans la cabine arrière.
J’avais été totalement bouleversé d’apprendre cela. Un viol, déjà, par son propre père, en plus, et pendant 16 ans, par dessus le marché.
Mais le plus troublant, c’est quand je lui ai demandé : « et toi, un jour, si tu as des enfants, est ce que tu vas les abuser ? »
Il m’a répondu : « oui. Heu ! non, je veux dire ».
Je reste persuadé que c’est le « oui » la seule vraie réponse. C’est que pour beaucoup de gens, de violeurs, il y a des choses inexplicables, il y a une perte d’emprise sur la réalité, sur les sentiments des « autres ».
Bien sur que l’on peut arrêter les publicités avec des femmes dénudées. Bien sur que l’on peut éduquer nos jeunes et préciser : « tu ne violeras point ». Mais le monde est composé de dynamiques individuelles. Il y aura donc toujours des viols.
Le seul conseil que je peux donner, c’est donc : ne jamais laisser vos femmes et vos enfants seuls. Car même si on élimine tout ce qui violent par « insouciance » (notez que les guillemets servent purement à qualifier certains violeurs, et ne servent pas à les justifier), il restera toujours ceux qui, « héréditairement », poursuivront cette logique infernale.
La réalité est bien triste. Je garde encore cette histoire en travers de la gorge. Ce type était bien sympathique, pourtant.