[2007/7] Odebi invite les internautes à prendre connaissance des positions internet et libertés qui lui ont été transmises par les candidats
Libertés sur internet : Bilan du quinquennat et questions aux candidats.
La Ligue Odebi, organisation indépendante de défense des droits et libertés dans la Société de l’information, a publié un bilan du quinquennat, démontrant les graves atteintes qu’a porté la majorité sortante, et en particulier Nicolas Sarkozy, à ces droits et libertés.
L’irruption d’internet est une révolution majeure pour les démocraties, et il est à ce titre particulièrement regrettable que le thème des libertés numériques n’ait pas eu l’attention qu’il convient de la part de médias soumis à des pressions économiques ou politiques, et qui perdent inéluctablement leur crédibilité.
Le rôle d’information d’Odebi n’en a que plus d’importance : à ce titre, la Ligue a proposé aux candidats de réagir à 11 points du bilan internet et libertés, et a oeuvré pour obtenir ces réponses et les faire connaître.
Une précision : en ce qui concerne Nicolas Sarkozy, aucune réponse n’était attendue. Le bilan démontre largement en quoi ce candidat est dangereux pour les libertés fondamentales, et une réponse de sa part n’eut été qu’hypocrisie, reculade électoraliste, ou confirmation de son idéologie liberticide.
Chronologiquement, le Front National a été le premier à répondre : les réponses sur le fond sont globalement inattaquables, mais ce parti n’a pas souhaité s’avancer sur la limitation de la liberté d’expression en ligne imposée par l’article 1 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique.
Puis le PCF a répondu, ne faisant par ailleurs que confirmer des positions déjà exprimées, puisque ce parti est le seul à avoir présenté dès le départ un programme clair et complet en matière de libertés numériques : cela n’étonnera pas les internautes qui ont participé aux grandes batailles contre la LCEN, les brevets logiciels, ou le DADVSI, et qui savent que le PCF a toujours été à leurs côtés, effectuant par ailleurs un travail parlementaire de résistance constante qui ne peut qu’être objectivement constaté.
Enfin, François Bayrou a répondu personnellement à Odebi, démontrant son engagement clair et lisible dans la défense des libertés numériques, et sa capacité à affirmer cet engagement dans une période extrêmement tendue.
Odebi a pour règle de considérer des faits, et base ses positions sur des principes fondamentaux : cette ligne de conduite l’amène donc à devoir exprimer sa totale désapprobation quant à la décision du PS d’imposer un blackout sur la publication de la réponse au bilan internet et libertés. Refuser de publier une réponse à des citoyens à la veille d’un scrutin est une décision indéfendable, quelles que puissent en être les raisons internes. De plus cette non publication ne peut que générer des inquiétudes pour l’avenir en ce qui concerne les positions qui seront tenues par le PS en matière de défense des libertés numériques. Promettre des débats est une chose, savoir affirmer ses convictions fondamentales sur des enjeux majeurs en est une autre.
Dernière réponse : José Bové a répondu au questionnaire Odebi. Tous les points sont abordés, et les réponses transmises défendent au mieux les libertés des internautes.
La Ligue invite donc les internautes à venir s’informer sur www.odebi.org du bilan internet et libertés de la majorité sortante, et des propositions qui lui ont été transmises par les candidats.
Odebi ne prétend en aucune manière influencer le vote de chacun, et propose simplement des éléments d’information, qui pourront consolider ou non un choix, ou encore permettre à des indécis de prendre en compte des positions importantes pour l’avenir de la Société de l’information.
Pour finir, Odebi met en garde contre des manipulations sondagières en cours, et en particulier à ne pas prendre pour argent comptant les résultats en ligne : ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend la grimace.