@ Akad
Essayons nous à un peu de logique.
De quoi les sociétés ont-elles le plus besoin ? De gardiens du Temple ou de prospecteurs idéologiques. Moi je vote pour ceux qui regardent en avant, pas en arrière. Léo Ferré disait : « un artiste vit toujours demain, sinon il est fait pour l’usine ». Bien sûr, je n’ai rien contre ceux qui vont à l’usine, mais je préfère lire Rimbaud ou Baudelaire, Platon ou Michel Tournier plutôt qu’un tract de la CGT ou un manifeste d’Alain Madelin.
Que les partis politiques tournent au gré du vent, quoi de plus normal. Ce qui est intéressant c’est la direction du vent. Un parti politique n’a pas de dogme, mais il doit avoir quelques principes qu’il s’engage à faire coller plus ou moins à la réalité. Or, la réalité change tout le temps. Si certains principes peuvent rester les mêmes, ils ne peuvent que tenir compte de la réalité soit pour la modifier, soit pour y puiser de nouvelles formes de pensée.
Nous sommes loin d’un comportement religieux. Mais le principe fonctionne comme un moteur d’évolution.
Si, à la fin du XVIIIe siècle, certains dépositaires de la pensée humaine ont pu et ont dû écrire « tous les hommes naissent, vivent et meurent libres et égaux en droits.... » c’est bien parce qu’il n’y avait rien de tel dans aucune des religions reconnues.
Bien sûr le système des partis politiques est imparfait. Mais y a-t-il quelque chose de parfait dans les réalisations humaines. La justice ? L’éducation ? La sociabilité ? Dénigrer les institutions pour se donner bonne conscience à peu de prix, n’amène rien de bon, si ce n’est à rejeter les gens de bonne volonté vers des extrémismes dont on aurait pu se croire débarrassés.
Point n’est besoin de paraphraser Churchill. Les partis politiques, on n’a rien trouvé de mieux pour faire fonctionner (plus ou moins bien) la démocratie. Ce ne sont quand même pas les partis de Dieu (Hezbollah) ou les penseurs salafistes (le terme signifiant « prédécesseurs »)qui vont nous apprendre à regarder en avant pour le bien de l’humanité.
Patrick Adam