A Sylvain Reboul (09H31)
Lisez-vous ce que les gens écrivent ?
Précisément, tout l’article est destiné à vous montrer « un droit individuel perdu en France du fait de l’UE ou de la CEDH » : le DROIT A LA MOTIVATION des décisions rendues sur les pourvois en cassation. Il me semble que l’article explique également pourquoi ce droit est important : parce que, sans lui, il n’y a plus de véritable DROIT ECRIT, ni de droit EGAL POUR TOUS. C’est très fracile d’enterrer n’importe quel « dossier sensible ».
Pour ne pas parler de la politique « européenne » de dumping social à fond la caisse, etc... C’est le lendemain de la baffe du référendum, que Chirac a entrepris de casser le Code du Travail français au nom d’une prétendue urgence.
Le fait que la France soit condamnée sur certaines affaires (mais la grande majorité des plaintes sont écartées avec la lettre type) ne change rien au problème. C’est quoi, ces condamnations ? Des affaires de testicules écrasés dans un commissariat, des dérives des procédures de justice... Avant, c’était l’opinion publique qui réagissait à ce genre de choses. Maintenant, on nous dit : « Taisez-vous, il y a la Copur Européenne des Droits de l’Homme ». Mais la presse française se garde bien de nous montrer comment fonctionne vraiment cette institution. La réalité est que les instances européennes ont poussé les institutions françaises vers un fonctionnement de plus en plus expéditif et sommaire, avec des droits reservés à quelques-uns.
Quant aux liens entre l’UE et le Conseil de l’Europe, avez-vous lu le projet de TCE, heureusement rejeté en mai 2005 ? C’était pour l’essentiel la prose du Conseil de l’Europe, et c’est normal : au Conseil de l’Europe vous avez cet immense réservoir de richesses naturelles et de main d’oeuvre bon-marché qu’est la Russie, un pays d’ailleurs pris à la gorge par la haute finance occidentale. Ce que l’on appelle l’Europe politique n’existe plus sans la Russie qui, d’ailleurs, était déjà l’allié inséparable de la Grande-Bretagne il y a deux siècles. Vous ne répondez pas à l’argument essentiel : à savoir, que c’est l’économie qui commande la politique et que, par conséquent, l’Union Européenne ne peut qu’appliquer la stratégie qui se dégage tout naturellement des « macro-intérêts » définis au sein du Conseil de l’Europe.