L’application par la France d’une facilité européenne comme vous dites n’en est pas une, car elle est le signe d’une dérive franco-française qui utilise une procédure de la CEDH à laquelle elle n’est liée en rien ; le problême est donc essentiellement intérieur : un prétexte n’est pas un motif, et encore moins une cause.
Votre argumenation est toujours la même : vous accusez l’Europe des maux qui relèvent d’une responsabilité essentiellement nationale : ce sont tous les états européens qui ont choisis l’économie de marché et refusé l’économie administrée (en particulier les nouveaux entrants dans l’UE ; on sait pourquoi) et non pas l’Europe qui l’a imposé : que je sache les français n’ont jamais voté pour le protectionisme et l’économie d’état et ils ont d’excellentes raisons pour cela ; maintenant qu’un travail poltique dans le sens d’une plus grande justice sociale en France et en Europe soit indispensable nous sommes d’accord, mais cela exige plus d’Europe politique et non pas moins ; ce qu’ont jusqu’à présent pratiquement refusé les partisans du non dit de gauche tout en réclamant plus d’Europe intégrée encore (Fabius, Emmanuelli, Montebourg)) ; ils sont minoritaires en France, sauf à les amalgamer aux partisans du non de droite souverainsite et extrême ; ce qu’ils refusent mais que vous me semblez tenté de faire ; je vous laisse l’entière responsabilité de cet amalgame.
Vous semblez considérer que la question de la justice pénale est mineure quant à la pratique des droits de l’homme ; ce qui est absurde : elle est au contraire, dès l’origine de cette notion, centrale dans la philosophie politique : les droits de l’homme sont d’abord les droits des individus de se défendre contre l’état et ses abus, même légaux, dans l’usage de son pouvoir répressif.
Quant à la question, laquelle soutend votre vision ultra-critique de l’Europe, de la possibilité d’une révolution anti- capitaliste (ou anti-libérale) en France voire en Europe, ma position est claire : elle n’est ni possible, ni souhaitable. Pas possible parce que pas souhaitable et pas souhaitable parce que pas possible dans un cadre démocratique européen.