Non, on n’a rien vu, à Kana
Il ne s’est rien passé. Déjà en 1996... mais c’est oublié. On efface tout et on est prêt à recommencer. D’ailleurs, on recommence...
Oublié, le devoir de mémoire.
Certains abusent de la revendication d’une histoire qui ne leur appartient pas. L’Histoire de la lamentable épopée humaine. Indignes du sang versés, du martyr de nos prédécesseurs sur cette Terre, ils affirment un droit de reconnaissance au nom d’une lignée, d’une descendance. Se croyant protégés par cette revendication, ils couvrent les crimes les plus sordides. Ils tuent une deuxième fois, avec un barbarisme que même leur honte ne peut faire pardonner, ils tuent ces millions de personnes dont la vie a été arrachée dans les camps nazis.
Le monde peut avoir peur. Peur. Parce que c’est paré d’une victimisation censée contraindre les pays occidentaux à baisser les yeux, que le fanatisme assassin est élevé au rang de la légitimité d’auto-défense.
Combien de générations faudra-t-il en effet pour que l’humanité retrouve sa dignité à Kana ?
Permettre au peuple de relever la tête
Et je trouve effroyables les propos de rejet de responsabilité qui constituent autant d’apologie de crime de guerre.
... l’apologie du crime de guerre consiste à le présenter "de telle sorte que le lecteur est incité à porter sur ce crime un jugement de valeur favorable, effaçant la réprobation morale qui, de par la loi, s’attache à ce crime. (source)
Les responsables politiques et militaires eux-mêmes devraient être appelés devant les tribunaux internationaux. C’est probablement en désignant les criminels que la communauté internationale permettra aux peuples de relever la tête ... et de retrouver confiance.