Tiré de : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11189
José Bové avait déjà été condamné en février 1998 pour la destruction d’un stock de semences transgéniques (8 mois de prison avec sursis). Le 13 septembre 2000, il était condamné à trois mois de prison fermes dans l’affaire du McDonald’s de Millau, peine confirmée en appel le 22 mars 2001. Il a été condamné en 2001 à des peines de prison en première instance (15 mars) et en appel (20 décembre), à la suite de plaintes déposées par le CIRAD établissement public à caractère industriel et commercial), deux de ses membres (des thésards) et le procureur de la République. Les faits étaient survenus en 1999 alors que Claude Allègre était ministre de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (il a dû quitter cette fonction en mars 2000).
La même année 2001 de cette condamnation déclenchée par la plainte d’un organisme public, le ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg faisait diffuser une brochure intitulée : « OGM - Enjeux des recherches » très favorable aux OGM et portant à la fin les sigles du ministère de la Recherche, du CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement), du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et de l’IRD (Institut de recherche pour le développement). Le 26 août 2001, dans un communiqué au titre fort parlant : « Réaction aux destructions de parcelles OGM », Roger-Gérard Schwartzenberg déclarera notamment : « Le discours des militants anti-OGM est partiel et fragmentaire quand il fait silence sur les perspectives ouvertes par les cultures transgéniques... On ne peut comprendre le refus de savoir, le refus de l’acquisition des connaissances. Cette attitude anti-rationaliste doit être déplorée... ».
Son prédécesseur Claude Allègre, qui avait été directement concerné par les faits et les plaintes institutionnelles, aura le mérite d’être un peu plus franc lorsque le 15 janvier 2004, dans un article paru dans l’Express intitulé « A quoi sert José Bové ? », il présentera ce dernier comme une sorte d’agent objectif des multinationales américaines face à leurs concurrentes européennes et écrira littéralement : « L’extrémisme de Bové est la meilleure garantie du statu quo. Quant aux OGM, qui sont les gagnants face à lui ? Les multinationales américaines, évidemment. Découragés, les semenciers européens abandonnent les uns après les autres. Aventis, Novartis, maintenant sans doute Bayer. Il reste Limagrain pour le maïs, mais pendant combien de temps encore ? La route est désormais libre devant Monsanto et DuPont de Nemours, les deux semenciers géants américains... en attendant les chinois. Bravo, monsieur Bové, beau travail ! ». Et l’ancien ministre « dégraisseur de mammouths » terminera son article par la question : « Les citoyens aimeraient savoir qui finance M. Bové ». Le grand avantage de la prose de Claude Allègre, c’est qu’en posant brutalement la question de la concurrence entre les multinationales européennes et américaines, il exprime avec une certaine sincérité la contenu réel du fil directeur de la politique de tous les gouvernements français depuis 1995, voire bien avant. La « nécessité alimentaire » a bon dos...
11/09 18:31 - terrienne
Facile ! Qui nous oblige à fumer, si ce n’est notre envie, ado, de faire partie du clan (...)
11/09 18:23 - terrienne
Dans le doute, surtout de cette importance, car toute autre culture est succeptible (...)
23/08 23:38 - bobca
Soit. Interdisons ces terribles plantes au motif qu’elles menacent PEUT-ÊTRE notre santé (...)
15/08 06:09 - mmd
15/08 05:25 - mmd
04/08 15:46 - Philippe Gammaire
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