José Bové dévalorise par ses actions violentes le combat écologiste et celui de la désobéissance civile. Mais comme les médias ne vivent que d’événements et de coups d’éclat, Bové se retrouve porteur de ces valeurs. Ce qui est le comble.
A mon avis Bové participe à la déliquescence de notre démocratie. De ce point de vue, c’est moins grave que le mariage gay de Mamère, parce qu’il n’est pas un élu comme ce dernier,(élu cumulard en plus), mais c’est de la même eau.
La rénovation démocratique et le renouvellement des politiques devraient être si profonds que même les révolutionnaires attitrés doivent être renouvelés. Et une société qui a besoin de renouveler ses révolutionnaires, c’est pas banal.
Comme tout le monde devient violent et que braver la loi est considéré comme un acte démocratique, à la limite comme une preuve d’une vitalité citoyenne, nous pouvons dire que nous sommes déjà dans la spirale de la démocratie de la « grande gueule », et bien évidement de la « démocratie sans débat ».
On n’est pas sortis de l’auberge. C’était un petit passage de déclinologie appliquée.