« Plus nous nous tournerons vers le passé, comme hier vers 1974, plus la crise sera douloureuse. La France doit apprendre à vivre avec son temps. »
Je ne vois pas en quoi renier ses racines ouvrirait automatiquement les portes d’un avenir radieux.
Que signifie « vivre avec son temps » ? Je me souviens de cette parole très juste de Keynes(l’économiste)qui se demandait si le fait de se focaliser exclusivement sur le présent n’était pas une forme de conservatisme pire encore que l’autre :
« I do not know what makes a man more conservative - to know nothing but the present, or nothing but the past. »
Votre plaidoyer pour la diversité est séduisant, mais encore une fois le nombre garantit-il la justesse à la fois de l’analyse du présent(qui est toujours l’aboutissement du passé)et des solutions ? Beaucoup d’idées folkloriques et de partis pris idéologiques ne valent pas un seul homme qui voie clair.
Mais celui-ci a-t-il seulement une chance d’être entendu ?
Compter sur la masse pour diriger, à travers le suffrage universel, la destinée des peuples est un pari qui me semble plutôt hasardeux. Pour qu’il ne mène pas au désastre, aux manipulations, à la démagogie et à tous les maux de la démocratie, il faudrait un corps électoral intelligent et lucide, ce qui suppose une éducation excellente.
On est loin de tout cela hélas...
Je pense que si vous voulez être conséquent, vous ne pouvez que réclamer l’introduction de la proportionnelle aux législatives et aux autres élections. C’est le seul moyen de briser l’emprise des quatre partis du système (Sarko-Ségo-Bayrou-Buffet) sur le pays.