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Commentaire de fergus

sur Pourquoi il faut stopper Sarkozy


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Fergus fergus 24 avril 2007 11:15

Nicolas Sarkozy voulait “assécher” le vote FN. Il a réussi au-delà de ses espérances en... s’alignant sur quelques-unes des pires positions de Le Pen. Avec l’aide du séguiniste Henri Guaino, il va maintenant nous rejouer le coup de la “fracture sociale” pour gagner au centre et chez les gaullistes réticents les voix qui lui manquent pour l’emporter le 6 mai. En spécialiste des grands écarts politiques (il l’a amplement démontré durant sa campagne de 1er tour), M. Sarkozy est parfaitement capable de rassembler une majorité des Français sur son nom. Avec le concours d’une Assemblée Nationale à son service (hypothèse probable en cas de victoire), il disposerait alors des outils nécessaires pour appliquer la politique atlantiste, libérale et sécuritaire dure dont il rêve. Avec beaucoup de cynisme, Jacques Chirac a dit un jour : “Les promesses n’engagent que ceux qui les croient” ; il a également dit à Juppé le soir de sa réelection en 2002 avec 82% des voix : “Maintenant, on n’a plus de raisons de se faire chier !” Que les Français ne se fassent pas d’illusions sur la réalité des promesses sociales de Nicolas Sarkozy : en matière de cynisme, l’élève a dépassé le maître et il le démontrera avec brutalité dans l’avenir si l’on ne réagit pas à temps pour empêcher une dangereuse dérive vers un modèle anglo-saxon profondément inégalitaire et destructeur de cohésion sociale ! Voter Ségolène Royal n’est peut-être pas le choix idéal, mais c’est assurément le moins périlleux pour notre pays et ses valeurs d’humanisme et de solidarité. Je ne doute pas que, dans leur grande majorité, les centristes s’en rendront compte et contribueront par leur vote à barrer la route à la tentation néo-conservatrice de « Sarkozy l’américain ». Si ce n’était pas le cas et si M. Sarkozy devait être élu et échouer comme il a échoué au pouvoir dont il est le sortant, il est à craindre que la sanction future ne se traduise par une résurgence sans précédent d’un FN dont les idées auront été préalablement largement banalisées par le patron de l’UMP.


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