Ils le voulaient, ils l’ont rêvé, ils l’ont, leur duel Sarko_Ségo. Et la gauche fidèle à ses habitudes, tombe dans l’abject et le degré zéro des débats en diabolisant son adversaire, plutôt que de parler vision du pays pour les vingt années à venir, plutôt que d’aller sur le terrain des idées (forcement, vu la quantité de légendes urbaines sur laquelle elles reposent ; d’un côté comme de l’autre, ceci dit).
De l’autre, Sarkozy ne me convainc pas, bien que libéral, son programme ne passe pas plus que celui de Royal. A ce propos, Tapie, qu’on l’apprécie ou non, a dit quelque chose de très juste : soit (politiquement, j’entends) elle va faire cocu soit les électeurs de Besancenot, soit ceux de Bayrou, soit, plus probablement et je suis d’accord avec Tapie, les deux. En bref, on diabolise Sarkozy pour assister, à la préservation du système, au mieux ou à du Mauroy bis, au pire.
Alors non, jamais on ne me fera craindre Sarkozy ; je ne vote pas par peur, je ne vote pas contre, je vote pour des idées et comme aucun des deux ne me convient, ce sera abstention, puisque blanc, nul ou abstention, c’est du pareil au même.
Ne comptez pas sur moi pour soutenir l’un ou l’autre. Le débat a été au ras des paquerettes, ne comptez pas sur moi pour être complice de quelque chose qui, à mes yeux, oscille entre gabégie, vacuité et hypocrisie. Vous ne me ferez pas culpabiliser, mais il fallait essayer, n’est-ce pas ? L’histoire d’être les complices dupés du systèmes. Ne venez pas vous plaindre dans cinq ans (pour l’un comme pour l’autre, quoique sur le plan économique, Sarko me semble plus réaliste, m’enfin) : on a vu Jospin en gentil complice du système et vous croyez que Royal va aller contre ? Vous rêvez.