- je vous conseille la lecture de ce papier d’Hermann Scheer sur les énergies renouvelables http://www.monde-diplomatique...
Papier qui n’aborde pas la question fondamentale, qui est une question technique : comment on fait pour alimenter notre civilisation en énergie avec des panneaux solaires et des moulins à vent ? Aujourd’hui on ne peut pas. Demain non plus.
- pensez-vous vraiment qu’on pollue moins avec le nucléaire quand on prend en compte la nocivité des déchets ?
- que feriez-vous si on vous propose d’installer un réacteur près de chez vous ?
A Paris ? J’aimerais bien voir ça !
- ne pensez-vous pas qu’avant de lancer la construction de nouveaux réacteurs, il est urgent d’économiser l’électricité afin d’évaluer la consommation minimum dont nous avons besoin ?
Non. La consommation énergétique, ce n’est pas qu’une question de petit confort personnel. J’ai l’impression que beaucoup d’écologiens oublient ce que signifient au juste le progrès technique, et ce qu’il apporte à la civilisation. Evidemment, il y a les progrès de la médecine, mais ce n’est qu’un élément du tout. Un lave-linge, par exemple, c’est plus que « bien pratique ». C’est un ustensile qui dispense les femmes de passer deux heures par jour au lavoir. Sans lave-linge, c’est le retour immédiat de la civilisation du papa-qui-travaille et maman-torche-les gosses. La voiture, la « saloperie de bagnole qui pue et qui pollue », est indispensable à la vie des banlieues pavillonnaires éloignées, trop peu densément peuplées pour que les transports en commun y soient une alternative crédible. Sans automobile, c’est la fin, pour toute la classe moyenne, du rêve d’accession à la propriété. Les villes moyennes se videront au profit des grands bassins d’emploi, où les classes populaires s’entasseront dans des conditions de promiscuité tiers-mondiales. Il n’y a pas longtemps, sur Agoravox, un écologien évoquait sans rire de faire l’économie de chauffage dans les appartements. Eh bien, qu’il essaie, cet imbécile, ça en fera un de moins.
- il ne faut pas oublier que l’uranium n’est pas une ressource renouvelable...
Voici au moins qui est vrai. Toutefois, la prospection ayant été arrêtée depuis les années 80, il n’est pas impossible qu’on en découvre encore de grandes quantités. Après tout, pour le pétrole, ça fait 40 ans qu’on nous serine qu’on n’en a plus que pour 30 ans.