Laurent Minguet a écrit : « Les gisements de pétrole exploitables connus ou estimés sont de 130 Gtep dont les 2/3 au moyen orient. Depuis une vingtaine d’années, le rythme des découvertes de nouveaux gisements est inférieur à l’augmentation de la consommation. »
Monsieur Minguet,
Juste une petite précision : d’après l’USGS , entre 1995 et 2003, la consommation mondiale en pétrole a été de 236 Gb (milliards de barils) alors que l’augmentation des réserves prouvées a été de 313 Gb (175 Gb d’augmentation des réserves graces à l’amélioration de la technologie + 138 Gb de nouvelles découvertes).
Donc ce serait trompeur de dire que le rythme des découvertes est inférieur à celui de la consommation, d’autant plus qu’un prix bas du pétrole (comme dans les décennies 80 et 90) ne favorise pas l’investissement en exploration.
A titre d’exemple
— En 1990, les réserves prouvées (ie récupérables sous les conditions économiques et techniques actuelles) mondiales étaient de 900 Gb.
— En 2005, elles sont à 1.200 Gb selon BP, 1.300 selon le Oil and Gas Journal.
— Quant aux réserves estimées mondiales, elles s’élèvent à 5.900 Gb
— En comparaison, la consommation mondiale annuelle est de 30 Gb/an, donc rien qu’en réserves prouvées, au rythme de consommation actuelle, on en a pour 40 ans, abstraction faite bien sur de la géostratégie du pétrole, par nature compliquée et volatile. Le tout est bien sur de savoir faire la part entre géostratégie et géologie pour ne pas faire de conclusion hative.