L’Europe est le reflet des politiques des états et des rapports de forces entre eux (et le « non » au TCE de la France a affaibli la position de la France, au profit du modème anglo-saxon, tous les observateurs en sont d’accord et cela pour un bonne raison : il n’ y a pas d’accord politique possible des partisans du non vis-à-vis de la construction européenne), nous sommes d’accord ; balayons donc devant notre porte avant de accuser à tort et à travers l’UE de tous les maux. Les gouvernements sont issus des urnes chez nous !
Ceci dit, parler d’une seule et même politique globale des états, c’est refuser de voir les différences entre par exemple le Danemark, le France , le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande en matière de lutte contre le chômage et autres droits sociaux. L’amalgame (tous pareils, tous pourris !) interdit donc de comprendre ce qui nous est commun et ce qui nous différencie les uns des autres et donc interdit de réfléchir aux stratégies réalistes convergentes possibles les plus efficaces qu’il convient de développer au sein de la globalisation de l’économie -que ni vous ni moi n’avons les moyens de refuser- pour en infléchir le cour dans le sens d’une plus grande solidarité et d’une plus grande justice sociale pas seulement au sein de l’UE mais dans le monde et vis-à-vis des deux géants américains et chinois.
Dire non à tout, en disant que tout se vaut , c’est dire oui à rien, sinon refuser la réalité au nom d’une vision poltique idéale inconsistante qui instaurerait la justice parfaite par un coup de baguette magique quasi-miraculeux.
Votre commentaire n’est pas politique mais métaphysique (tout est dans tout et réciproquement, car le monde est radicalement mauvais !) et donc impuissant car purement négatif : du ressentiment comme disait Nietzsche, on ne peut rien faire, sinon s’attribuer le rôle absurde de victme d’un complot universel. Rôle imaginairement gratifiant (« je (nous) suis (sommes) le(s) seul(s) moralement pur(s) ») mais qui nous fait à coup sûr, réellement éternelles victimes.
Attitude disons, sinon infantile, du moins adolescente : il est temps de penser et d’agir en adulte et de faire la part entre la conviction (principe de plaisir dans l’image gratifiante de soi contre la réalité) et le principe de réalité (agir dans l’exploitation des différences et des contradictions)