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Commentaire de Manuel Atreide

sur Un débat sous pression...


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Manuel Atreide Manuel Atreide 26 avril 2007 17:27

C’est marrant quand même comme on peut sortir les pires aneries quand on ne sait pas quoi dire. Retour aux faits si vous le voulez bien.

La PQR, la presse quotidienne régionale chez moi, est composée d’une myriade de journaux locaux et régionaux. 18 millions de lecteurs chaque jours. Pas mal, non ? Mais, cette presse est comme les autres, alimentée par des journalistes. Qui sont sensés traquer et donner de l’information. Non ?

Deux candidats à l’élection présidentielle, représentant à eux deux presque un électeur sur deux, décident de se parler. L’une est de gauche, l’autre est du centre. Voila un vrai scoop en France. Non ?

Ségolène Royal est qualifiée, François Bayrou ne l’est pas. Ou est-il inscrit dans quelque texte que ce soit qu’un candidat qui n’a pas franchi le premier tour d’une élection présidentielle est condamné au silence ? Redevenu simple citoyen, il est libre de parler, comme il l’entend, avec qui il l’entend. Non ?

Nicolas Sarkozy est invité à parler avec lui de la même manière que Ségolène Royal. Si il refuse ce dialogue, c’est de sa seule responsabilité, je crois. Non ?

je ne vois pas au nom de quoi donc des journalistes pourraient refuser d’assister à une discussion indédite en France, d’une importance certaine dans la campagne présidentielle, qui, sans aboutir à un marchandage électoral (ne prenez pas François Bayrou pour un crétin, s’il vous plait), influera surement le vote de millions de Français. Face pourtant à la réaction négative de l’association de la « PQR », j’ai tendance à aller chercher les raisons ailleurs. Et les pressions sont une explication plus que plausible. Non ?

Il est temps de se mettre dans la tête, à droite, comme à gauche, que François Bayrou n’est pas un parti politique. Qu’il est au centre, et que la future feue UDF va achever sa mue de parti de droite modérée en parti du centre autonome, sous le nom de parti démocrate. Personne n’est obligé d’y aller. Si les UDF ralliés au condadat sortants ne veulent pas de ce nouveau cap, libres à eux de rallier l’UMP ou de créer leur propre formation. Non ?

Je comprends fort bien que ce qui se passe puisse déranger les fans de Sarko. Il lui faudra le renfort d’une partie de l’électorat de François Bayrou pour espérer l’emporter, tout comme Ségolène Royal. Mais les cris d’orfraie que j’entends depuis lundi me font penser à des mômes qui font un petit caca nerveux au fond de la cour d’école, criant « c’est pas du jeu, c’est pas du jeu ».

Et bien si, c’est le jeu. François Bayrou parle avec qui il veut, il fait ce qu’il veut. Il est autonome. Et ca fait un bien fou à cette vie politique française, qui n’en peut plus d’immobilisme, dans un pays qui, lui, bouge sans cesse.

Je souhaite à Ségolène Royal, ma candidate, et à François Bayrou, qui aurait pu l’être, une bonne discussion samedi. Parlez franchement, respectez vous, voyez ce qui vous rapproche et ce qui vous sépare.

Quand aux électeurs de François Bayrou, j’ai juste une chose à leur dire. Soyez vous même. Voyez ce que vous voulez faire le 6 mai, choisissez celui ou celle que vous voulez voir à l’élysée pendant 5 ans. Et après, je vous souhaite bon vent pour les législatives. je sais que nous serons amenés à discuter ensemble, parfois amicalement, parfois d’une manière un peu plus tendue. mais toujours dans le respect de l’autre. Bonne chance à vous !

Manuel Atréide.


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