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Commentaire de Jean-Luc Guilmot

sur l'énergie verte, une chance


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Jean-Luc Guilmot (---.---.153.12) 7 août 2006 12:53

Il est intéressant de constater à quel point des technologies émergentes prometteuses en matière d’EnR restent à ce point sous la boisseau alors que d’autres, telles la fusion nucléaire de type ITER, dont comme vous le disiez par ailleurs on nous parlait déjà il y a 30 ans et dont les premiers résultats significatifs en terme de production d’électricité ne devraient pas voir le jour avant 50 ans ou plus (non sans avoir englouti des budgets pharaoniques en R&D) font l’objet de tous les égards... et d’un manque d’intérêt embarrassé (?) pour des percées technologiques comme celle de la Z-machine qui semble remettre fondamentalement en cause le bien-fondé du processus engagé.

Mais à côté de ces mégas projets, qui continuent à s’inscrire dans une optique de production d’énergie centralisée, couve une multitude de voies de recherche moins médiatisées qui paraissent pourtant pouvoir aboutir, dans un horizon de temps nettement plus rapproché (si ce n’est déjà fait dans certains cas), à une production d’énergie décentralisée accessible au plus grand nombre.

Sans entrer dans la discussion sur le caractère plus ou moins farfelu de certaines inventions, il est significatif de constater l’absence même de débat à ce sujet, sous le prétexte à mon sens fallacieux que ces technologies s’écartent (ou semblent le faire) des voies classiques de la recherche ou semblent titiller certains sacro-saints principes de la thermodynamique. Frilosité quand tu nous tiens. Dans le contexte actuel d’urgence au niveau changement climatique et augmentation de la pollution (à titre indicatif selon l’Agence Européenne pour l’Environnement, le trafic aérien a progressé de 1990 à 2002 de ... 96%), je ne sais pas personnellement pas ce qui est plus discutable pour un Etat : soutenir et financer une hypothétique technologie de fusion de type ITER ou prendre en considération des voies de recherche alternatives comme celles promues par exemple par des organismes comme GIFNET largement méconnues du public et des industriels.

Que ne soit pas répondu à cette question trop rapidement sans avoir pris le temps (1°) d’étudier en profondeur la validité des projets impliqués (2°) de s’interroger sur l’influence des conflits d’intérêts considérables potentiellement en jeu. En clair, en remettant en cause un des fondement des économies occidentales, celui de la production d’énergie centralisée avec compteur, l’émergence de technologies permettant d’envisager une production à bas prix d’énergie décentralisée constitue une révolution qui, face au poids ce que représente l’énergie dans la capitalisation boursière, fait et fera sans doute encore longtemps l’objet d’une formidable résistance au changement. C’est « génétique , dans le sens que c’est inscrit dans les gênes du système et que le changement, pour qu’il s’accélère pour d’autres raisons que des raisons purement économiques, doit faire l’objet d’une démarche politique.

Absence de crédits de recherche et manque de soutien des pouvoirs publics (en en restant là et pour ne pas entrer dans la polémique, mais il est naïf de feindre d’ignorer que d’autres manœuvres moins avouables sont également à l’œuvre au niveau des grands groupes actifs dans l’énergie) sont les principales raisons pour lesquelles ces technologies restent dans l’ombre. Pourtant, les choses sont en tain de bouger.

La bonne nouvelle, c’est que nous avons un problème de climat et que d’autres impératifs que le retour sur investissement à 10 ou 20 ans peuvent enfin être pris en compte. L’autre bonne nouvelle est ce que vous avez sous les yeux, ce forum de discussion citoyen et cette possibilité sans précédent qu’offre Internet de diffuser des connaissances qui ne peuvent plus rester comme par le passé dans les tiroirs en attendant des jours meilleurs.

Encore faut-il faire la démarche de s’informer puis faire le tri dans cette info-pollution caractéristique de notre époque. Mais le jeu en vaut bien la chandelle.

Que ce soient les promesses des moteurs à électro-aimants permanents, des générateurs d’hydrogène atomique, des réactions nucléaires à basse énergie (non polluantes), ou, pour répondre aux problèmes à court terme de la pollution des moteurs thermiques qui qu’on le veuille ou non continueront d’occuper le terrain ces 20 ou 30 prochaines années, les systèmes d’hydrogène auto-produit permettant d’améliorer le rendement des hydrocarbures tout en diminuant consommation et pollution. Plus d’information sur www.energie.be.cx


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