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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur Pertinence de l'argument de géographie physique sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 26 avril 2007 23:10

D’après les règlements actuels de l’Union européenne, l’une des conditions d’accessions à l’Union européenne, est que l’État candidat soit un État européen. La définition de ce que signifie « européen » n’est pas donnée dans les textes. C’est souvent le cas des textes législatifs : ils ont volontairement une part d’imprécisions afin que l’application puisse être modulée selon les forces socio-politiquent qui prévalent à un moment donné, en somme selon les lobbies qui influencent les cercles du pouvoir au mépris de la démocratie et de l’impartialité des lois.

La souveraineté d’un État s’étend sur les terres émergées et sur des terres immergées. En tenant compte des deux, la superficie sous la souveraineté de la France est plus faible en Europe - France métropolitaine - que hors d’Europe. La France couvre en Europe, sur terre et sur mer, environ 800 000 km2, alors qu’en Polynésie française, la superficie sous souveraineté française dépasse 5 000 000 km2. Pour comparaison : la superficie de l’Union européenne des 27, sur terre et sur mer, est d’environ 5 000 000 km2.

La France, la Grande Bretagne, l’Espagne et la Hollande ont une part de leur territoire sur d’autres continents. La France est-elle pour autant un État américain ou africain ou du Pacifique ? En vue de l’adhésion à l’Union européenne, la condition qui décide si un État est un État européen, serait donc que la capitale et la majorité de la population au moment de l’adhésion, soient sur le continent européen.

La Fédération de Russie, dont la capitale ainsi que la grande majorité de la population sont sur le continent européen, est donc selon ces critères un État européen et pourrait donc rejoindre l’UE.

Par contre on pourrait aisément argumenter que la Turquie, selon les critères « capitale, majeure part de la population », n’est pas un État européen.

Ceci-dit « un État européen » pourrait aussi être entendu dans le sens historique, culturel, racial. Ces critères non-géographiques pourraient donner alors aux dirigeants de l’UE la justification à l’adhésion du Chypre.

Le problème est donc dans le fait que les politiques ont pris l’habitude de décider ce qui bon leur semble, sans avoir à justifier leurs décisions, sans avoir de comptes à rendre, sans même être obligés de respecter les règles de la démocratie. Car en vérité en démocratie, ce genre de décision fondamentale, concernant l’accueil dans l’Union de nouvelles populations, devrait être pris par les citoyens européens, au moyen de vote direct.

Tant que le système anti-démocratique actuel n’est pas changé, discuter sur cette question est en fait une perte de temps, parce que les citoyens européens n’ont pas le droit de décider quels pays pourraient être invités à rejoindre l’UE.

Les passages ci-dessus sont extraits de l’article « Critères d’élargissement de l’Union européenne et qui doit décider ». Lien :

http://blog.france2.fr/democratie-et-europe/index.php/2007/04/15/51026-criteres-


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