Lorsque je constate la force des créatures sociales qui pilotent les âmes de millions d’êtres , comme la créature sociale Nazie l’a fait de millions d’Allemands , comme les créatures sociales l’ont toujours fait , utilisant les idéologies commes gènes autoréplicants , lorsque j’accepte de me défaire de l’idée selon laquelle l’individu est omnipotent , et ce devant l’évidence de tous ces mouvements de masse qui ne souffrent d’aucune critique interne , ... lorsque je vois la faim de ces bêtes sociales , de ces groupes humains , leur envie de s’étendre , de phagocyter les groupes voisins , lorsque je lis l’histoire des empires , tous construits dans le sang , tous avalés par peché de suffisance, lorsque j’entends , dans les nombreux discours que je peux avoir avec des membres d’une autre bête sociale que celle qui regroupe les miens , les grondements de la colère , la promesse d’une vengence enfouie, lorsque j’essaie à grand peine de synthétiser en moi toutes ces notions et tant d’autres que je ne cite pas , je me dis que celui que l’on appelle Dieu en ce moment sur terre , n’est autre que cette créature affamée, cet organisme dont nos âmes sont cellules , dont nos familles et nos lignées sont tissus , dont nos corps de métiers , nos corps d’état , sont organes , et dont l’âme est la pensée globale et l’idéologie , le gène , ... de l’occidental , du musulman de l’indouhiste , du bouddhiste , du juif ...

Toutes ces créatures sociales au contact géographique les unes des autres sur une terre devenue trop étroite , bâtissant la promesse d’une utopie à acquérir par les armes , justifiant sa faim aupres de toutes ses âmes , parlant de Dieu et y opposant le diable, comme ciment unificateur des siens, contre les autres , la chair de la bête voisine... Quand j’entends les porteurs du gène social , les orateurs , fussent ils marxistes , nazis , islamistes , puritains ou juifs , scientifiques , tous innovants et révolutionnaires dans leur époque, je n’entends que des paroles qui sortant de la bouche d’hommes charismatiques , ne sont que la justification de la faim de la bête ... Théorie du grand complot ou lutte des nations , le message est le même .

Dieu , est ou n’est pas selon l’entité que vous appelez Dieu. Le Dieu dont les hommes parlent , ni n’existe , ni n’existe pas. L’homme ne sait pas, il sent , se doute , déguise et arrange , argumente , mais ne sait rien de tangible , rien qui puisse se passer de longues et belles phrases à ce sujet . Non ,il me semble de plus en plus qu’ en vérité , chaque homme n’a bel et bien que ce que la bête sociale lui laisse de conscience pour éclairer son chemin ,....

.... mais ne lui enlevons pas l’espoir qu’il met dans un Dieu si celui ci peut réellement signifier la bonté . Même si Dieu était un rêve , même si c’est l’épée dans la main de la bête, c’est aussi l’espoir du pauvre homme , de celui qui n’a plus rien. C’est encore un acces à la philosophie , un garde fou au dela de notre savoir , de nos suppositions , le moyen de representer les volumes les distances , les ensembles que nous ne pouvons atteindre , c’est la béquille de l’homme qui s’interroge , c’est toujours , qu’on le veuille ou non , la « suite » de la science et l’inspiration du chercheur . Notre limite en ce sens , a un nom . Dieu. Et nombre de scientifique sont , devant leurs limites , de grands croyants , quel que soient leurs confessions respectives .

Maintenant , ce qui unit ces hommes au combat , ce qui nous unit dans nos pensées , dans l’utopie de la croissance alors que le monde n’offre qu’une quantité finie de ressources , n’est pas ce Dieu là... c’est une bête autodeterminée que l’ethologue , le sociologue , le biologiste et l’historien peuvent presque « cerner » de nos jours ( car ces notions ne sont « attaquées » sérieusement que tres récemment ).

Mais ce meme homme ne peut pas contrôler le corps social , et celui ci va lui donner , de ses représentations du monde jusq’en réglant sa physiologie , une parfaite illusion de contrôle sur son propre destin.

On a de fait , énormément de mal à se détacher du corps social , de son intelligence propre et des ordres qu’il nous dicte , sans tout simplement , périr.

C’est un problème posé lorsqu’on accepte l’idée que notre condition comporte des dimensions ensemblistes .

Tout ceci , n’est cependant , que maladroite théorie . ce qui me semble interessant pour nous qui sommes nés en paix et qui vivons ces guerres au travers de l’inforamtion , c’est que nous avons une chance d’avancer avec ce concept , un chance que l’homme en guerre n’a pas .

Je pense qu’il est alors utile d’essayer d’évoluer tant que la condition de notre bête sociale ne nous appelle pas au combat .

GRL .