L’association de la Turquie à l’Europe sera dictée par la Géographie, par l’Histoire, par la Politique et par l’Economie.
C’est pourquoi l’opinion publique comptera pour peu de chose dans les décisions qui seront prises.
1) Par la Géographie : L’Europe de l’Ouest n’est que l’extrémité d’une petite péninsule de l’immense continent eurasiatique qui englobe l’Asie Centrale turque (et la Sibérie russe).
2) Par l’Histoire : La Turquie (et la Russie) font partie intégrante de l’Histoire europénne, à laquelle elles participent toutes deux depuis le quinzième siècle, au moins.
3) Par la Politique : L’Europe a un intérêt politique à reconstruire un nouvel « Empire Ottoman » en Asie Centrale et au Moyen-Orient, face à la montée des désordres dans la monde arabe du fait de la montée du fondamentalisme musulman. Désordres qui seront aggravés par la dispartion progressive de la rente pétrolière et par l’agravation de la misère et de la violence qui s’en suivront.
4) Par l’Economie : A l’Est de l’Europe se trouvent d’immenses régions en Asie centrale (Turque) et en Sibérie (Russe) qui regorgent de richesses et de matières premières qui ont été peu exploitées, voire même pas exploitées du tout, car l’ancienne Union Soviétique, qui en était la maitresse, n’avait pas la puissance démographique, ou économique, pour le faire. L’Europe devra profiter de cette situation unique dans le monde, avant que d’autres n’en profitent à sa place.
Voilà ce que le réalisme nous dictera, ou dictera aux décisionnaires, loin de tous les préjugés idéologiques qui encombrent les esprits de ceux qui pensent que la politique est dictée par les émotions.