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Commentaire de Papi 24

sur Cuba, Castro et un argument


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Papi 24 (---.---.34.92) 8 août 2006 14:15

Cuba c’est quoi ? La plus grande prison de journalistes au monde ? oui, mais aussi celle de 11 millions d’habitants pris en otages. Lorsqu’on y débarque pour la première fois, cuba est un enchantement on ressent cette tendresse propre à ce pays. Quel visiteur n’est pas tombé sous le charme de cette ile ?. C’est stupéfié, les yeux écarquillés en remontant le temps de 50 ans, que je suis entré dans la vie cubaine. L’ambiance sereine qui s’y dégage envoûte le voyageur. Ensuite le premier contact avec les cubains (et ce que l’on croit être la réalité du pays) est des plus séduisants. Les rapports sociaux à cuba sont les meilleurs du monde, les gens se lient facilement, ils sont calmes et posés, le niveau culturel est enrichissant et l’oeuvre positive de Fidel Castro est perceptible. Hélas, en échangeant quelques points de vue sur le pays avec certains étrangers résidents, c’est la déception, ils démontrent leur ingratitude envers ce système et ce peuple. Le premier réflexe est de penser qu’ils ont tort. Pourtant, pourquoi ce pays est-il à la fois un miraculé permanent et l’antichambre de l’enfer ? Est-ce Fidel qui l’a envoûté en étant son sauveur et son bourreau. Comment cette population a pu ètre autant transformée psychologiquement et se résigner à ne plus avoir la liberté de penser. Ces ’’monstres gentils’’ ne sont que le résultat de l’endoctrinement depuis la maternelle, de la pression et répression qu’ils subissent, de l’enfermement, de la pauvreté et pour couronner le tout, de la sorcellerie, décidément ils ont beaucoup à supporter. Il est possible que je n’aie rien compris aux dédales de la vie de ce peuple, mais ce dont je suis sûr, c’est que les dommages psychiques dont le peuple est victime, seront plus difficiles à reconstruire que les ruines des édifices de la havane qui eux aussi, ont enduré pendant les 50 ans de socialisme castriste, sans aucun entretien. Actuellement Fidel a passé la main, la situation est bloquée : 70 % des cubains se satisfont de leur mauvaise vie (survie) car ils sont incapables de se prendre en main ou même d’imaginer autre chose que ce qu’ils vivent depuis trop longtemps. 25 % un peu plus lucides, souhaiteraient un changement, mais sans participer aux risques de l’inciter, c’est trop dangereux ! Les 5 % restants sont des dissidents potentiels, bien identifiés par le pouvoir, placés sous contrôle policier et assignés à résidence ils ne peuvent pas faire grand chose. Ils connaissent bien le risque qu’il y a en cas de désobéissance, et savent ce que coûte la divulgation de divergences d’idées. L’aide aurait dû venir des états unis. Depuis le début de la rñevolution, les américains attendent que les cubains se retournent contre Fidel, jusqu’à maintenant, tout ce qu’ils ont trouvé (sans résultat) pour provoquer un renversement de situation c’est l’embargo. Ce dernier aurait dû normalement affamer le peuple et provoquer un soulèvement national. Bush voudrait bien acompagner ce peuple sur le chemin de la démocratie dit-il. Je pense qu’il n’entreprendra rien tout de suite. L’ingérence dont il serait accusé, passerait mieux aux yeux du monde après que la population ait commencé à être massacrée par le régime tortionnaire de l’ile. C’est sur cette note philosophique et ironique que les cubains aiment bien citer que je termine : dans le socialisme, ce sont les premiers cent ans qui sont durs, après ça va.


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