Remarque suite au commentaire « par Gilles (IP:xxx.x93.134.219) le 28 avril 2007 à 10H58 » :
« On voit bien que l’Europe est multiple et s’est aussi constitué d’apports extérieurs au continent »
>>>>Ma remarque :
Pendant des siècles et des millénaires, les populations sur le continent européen se sont mélangées de manière permanente, et c’est un mélange à l’intérieur d’une branche particulière de l’humanité qui s’est développée sur le continent européen.
Quelques incursion depuis l’Asie ont menacé l’homogénéité de cet ensemble, mais elles ont été globalement limitées. Ces incursion des Asiatiques étaient surtout des conquêtes militaires qui n’avaient pas pour objectif la migration des peuples et qui ont résulté globalement en une très faible quantité d’introduction de populations de non-Européens parmi les Européens. La dernière incursion de ce genre était celle des Turcs, ou plutôt il faut parler au présent puisque les Turcs se sont maintenus sur le continent européen. À ce propos on peut remarquer que les Turcs ont occupé l’Asie mineure qui était auparavant une terre habitée par des peuples d’origine surtout européenne (et qui d’ailleurs étaient majoritairement chrétiens).
Il faut bien insister qu’exceptées quelques incursions limitées depuis l’Asie, les populations d’origine européenne se sont mélangées entre elles et ce mélange, isolé des autres grands groupes humains, a formé la branche européenne de l’humanité. Au fil des millénaires une identité raciale est ainsi apparue, associée à une identité culturelle, puis religieuse.
Les Européens d’origine appartiennent à une branche de l’humanité qui s’est donc développée sur l’aire géographique qui va de Lisbonne, sur les bords de l’Océan Atlantique, à travers l’ensemble du continent européen, et qui en passant au nord de la Mer noire et de la Mer Caspienne, s’étend jusqu’à Vladivostok, sur les bords de l’océan Pacifique. Notons que cette aire géographique devrait être la possible limite finale de l’expansion de l’Union européenne.
Maintenant, depuis le milieu du 20ème siècle, c’est différent : les Européens font face au mélange massif avec l’immigration en provenance d’autres continents, et comme en même temps le taux de natalité des Européens d’origine est trop bas, le remplacement complet de la population européenne autochtone est en cours. Si cette tendance migratoire se poursuit, en 2100 seul un tiers des Européens seront des Blancs, c’est-à-dire des Européens d’origine européenne, et le dernier Européen d’origine européenne vivra au 22ème siècle.
L’identité d’un peuple s’impose à partir de ses caractéristiques prépondérantes. Le mot « prépondérantes » est important. Cela signifie que même si tous les individus ne reflètent pas exactement cette identité, globalement, cette identité est le reflet des tendances majoritaires de la masse des individus constituant un peuple. Autrement dit : l’identité nationale est une question de dosage des composants.
Par exemple, il n’est pas choquant de dire, en ce début du 21ème siècle, que les Polonais sont un peuple catholique. Cela fait partie de leur identité. Cette affirmation est vraie, même si parmi les Polonais on trouve aussi de façon moindre des juifs, des protestants, des athées, des agnostiques etc. Dans ce contexte à forte prépondérance catholique, même ceux qui n’appartiennent pas à cette religion, mais qui vivent au sein de la communauté chrétienne catholique, sont imprégnés de valeurs et de comportements sociaux de culture d’ascendance catholique.
Il convient ici de répéter encore : tous les individus ne reflètent pas exactement cette identité ; globalement, cette identité est le reflet des tendances majoritaires de la masse des Européens. Actuellement, surtout depuis l’immigration massive des non-Européens à partir du milieu du 20ème siècle, la proportion des Blancs se réduit, surtout dans l’ouest de l’Europe, mais la race blanche est encore très majoritaire sur le continent européen. À partir de la fin du 19ème siècle, d’une part les religions chrétiennes ont perdu des pratiquants et d’autre part la proportion des agnostiques ou des athées a augmenté, puis au milieu du 20ème siècle, la forte immigration des non-Européens a rendu les musulmans majoritaires parmi les religions pratiquées dans certaines régions dans l’ouest de l’Europe. Néanmoins, en ce début du 21ème siècle, l’Europe est très majoritairement chrétienne par l’ascendance culturelle, par les valeurs chrétiennes auxquelles se réfèrent ses populations.
L’immigration massive des non-Européens change radicalement les caractéristiques générales de la société des Européens autochtones, société qui a été façonnée au fil des millénaires.
L’adhésion de la Turquie va dans le même sens de changement fort et rapide du dosage des caractéristiques qui définissent ce que sont les Européens.
Sur ce thème, vous pouvez lire l’article « L’identité des Européens ». Lien :
http://blog.france2.fr/democratie-et-europe/index.php/2007/04/12/50873-lidentite-des-europeens
En démocratie c’est la population, par l’expression de sa volonté majoritaire, qui doit décider si elle souhaite par exemple évoluer vers une plus grande proportion de valeurs d’islam dans la composition des valeurs qui forment l’identité de la société européenne, ou si elle souhaite préserver le dosage actuel de son identité.
En démocratie, les citoyens sont libres de choisir leurs critères selon lesquels il font de choix. Les politiques ne doivent pas faire la censure ou imposer des décisions qui sont contraires à la volonté de la majorité de la population. Quelle que soit cette volonté majoritaire.
La démocratie dans l’Union Européenne doit être garantie au moyen de référendums convoqués à l’initiative des citoyens (comme cela se pratique en Suisse par exemple). Il ne faut pas d’intermédiaires entre les citoyens et la décision à prendre. Car pour prendre des décisions démocratiques, les citoyens ne font pas confiance aux politiques, partis politiques, ministres et présidents. Les politiques ne doivent pas être ceux qui décident. Les politiques devraient se limiter à mettre en œuvre les décisions fondamentales prises par les citoyens.
Les cas sont nombreux quand les parlements ou les chefs d’État et de gouvernement décident ce qui bon leur semble et ne respectent pas la volonté de la majorité de la population. Exemple flagrant : le vote sur la Constitution de l’Union européenne, dans la version proposée aux citoyens européens en octobre 2004. En France, cette constitution avait été approuvée par le Président de la République française, puis avait été approuvée par 92 % des parlementaires de l’Assemblée nationale française, avant d’être rejetée par 55 % des électeurs français lors du référendum de mai 2005.
C’est une parmi les preuves que les politiques, qui ont reçu le mandat du peuple, ne reflètent pas la volonté de la majorité des citoyens - ces politiques ne sont donc pas démocrates.
La démocratie directe est la démocratie véritable : elle introduit et généralise l’utilisation de référendums.
La procédure d’introduction de la Turquie dans l’UE est un exemple de décision de l’UE où les souhaits des citoyens européens ont été ignorés. Le processus d’adhésion a commencé, l’UE dépense beaucoup d’argent des contribuables pour ce processus de l’intégration de la Turquie, mais la population européenne ne veut pas de Turquie dans l’UE. Il serait normal de dépenser l’argent des contribuables seulement après avoir reçu l’autorisation de la population européenne pour commencer le processus.
Pour chaque pays candidat, il faudrait AVANT de commencer la procédure d’adhésion (et pas seulement à la fin de la procédure !) demander à l’ensemble des Européens, d’exprimer leur accord ou désaccord.
La procédure d’adhésion dure des années et coûte de l’argent aux contribuables européens, par conséquent il ne faut démarrer la procédure d’adhésion que si les Européens ont démocratiquement exprimé leur accord. Lorsque à la fin de la procédure, qui peut durer des années, le pays candidat semble avoir rempli les conditions économiques et législatives (c’est l’objectif de la procédure d’adhésion) il faut un deuxième référendum pour confirmer que les Européens n’ont pas changé d’avis et qu’ils sont d’accord avec les politiques qui prétendent que le pays candidat a rempli les conditions.
Si jusqu’à présent les politiques se sont permis d’agir de façon antidémocratique, cela ne signifie pas que ce déni de démocratie doit perdurer pour toujours.
Il est temps de changer les procédures antidémocratiques, pas uniquement concernant l’adhésion des États ou la Constitution, mais en général : il faut introduire la démocratie véritable dans toutes les procédures politiques.
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06/05 19:53 - zamzam
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En démocratie véritable le peuple est souverain, il choisit les critères de décision puis il (...)
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