D’accord avec vous sur le jeux des alliances. Il faut bien lors d’un premier tour que chacun explique pourquoi il est différent de l’autre et ce sont souvent les attaques contre ceux dont on est le plus proche qui sont les plus fallacieuses de fait. Il suffit de voir la difficulté qu’ont eu les candidats de la gauche anti libérale expliquer leurs différences.
Le premier tour oblige à se différencier en montrant ce qui nous diffère des autres candidats alors qu’au deuxième tour, on cherche plutôt à se rapprocher pour peu qu’il y ait compatibilité. Ces jeux politiques ne sont pas nouveaux.
On peut également se souvenir au sein même de l’U.M.P. des violents affrontements entre N. Sarkozy et D. de Villepin.
Néanmoins, moi qui ne suis pas socialiste, je considère qu’une alliance (même si elle n’en porte pas le nom) entre Royal et Bayrou, bien qu’ayant des divergences et malgré les mots prononcés avant le second tour est une réaction vitale face au réel danger que représente Mr. Sarkozy.
D’un point de vue philosophique, du point de vue d’un projet de socièté, Bayrou et Sarkozy sont diamétralement opposés : L’un est social démocrate, l’autre est ultra libéral. L’un est pour une économie de marché libérale mais dont les effets sociaux néfastes sont maîtrisés et contrebalancés par l’intervention de l’état, l’autre est pour un marché qui se suffit à lui même et dans lequel les forts survivent et les faibles disparaissent ; alors que F. Bayrou et S. Royal ont des projets de société qui ne sont pas incompatibles.
Ségolène Royal fait parti d’un mouvement social démocrate au sein du P.S.(Dont font parti J. Delors et D. Strauss Kahn) Ce ne sont plus d’ailleurs des socialistes purs et durs et les divergences qui les séparent d’un F. Bayrou sont souvent ténues, souvent artificielles et plus le fait en effet d’un jeu d’alliance que d’un véritable désaccord de fond.