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Commentaire de gilles

sur 2007 les chances objective de la candidature de Chevènement


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gilles (---.---.102.41) 10 août 2006 16:28

Un autre sujet qui lui donne une place très particulière sur la compréhension des enjeux internationaux. Comme ancien ministre de la défense, comme ancien ministre de l’intérieur, comme ancien ministre de la recherche ; il sait pour avoir exercer ces responsabilités au plus haut niveau de l’Etat quel est le rôle incontournable et la nécessité de la défense comme justification de notre politique étrangère, comme fondement du rôle que doit et devra jouer la France et demain l’europe sur la scène internationale de manière distincte des USA. Il est le seul à se positionner aussi clairement, ce n’est pas le fait du hasard, mais le résultat de la durée de son engagement et des responsabilités qu’il a assumées.

extrait de son programme :

"II - 7 B Une défense indépendante

En matière de défense, la remise à niveau engagée depuis peu doit être poursuivie, mais le recentrage des missions est impératif. La défense est nationale ; la dérive vers la fourniture de contingents aux quatre coins de la terre et le plus souvent sous commandement américain doit cesser. Les opérations extérieures que nous conduisons ou auxquelles nous participons doivent être reliées étroitement à nos objectifs de politique étrangère.

L’architecture de la défense doit être clairement perceptible : son noyau, c’est la force de dissuasion qui autorise l’indépendance de notre politique. Loin d’être contradictoire avec notre projet européen, la capacité de dissuasion française contribue à construire en matière de défense une Europe européenne, et non pas seulement une banlieue de l’OTAN. Son cœur devrait être le lien armée - nation, gravement distendu par la disparition du service national. Nous proposons la création d’un service court, d’une dizaine de semaines, avec un encadrement professionnel et de réserve, permettant de former une garde nationale de 60 000 appelé(e)s, avec un volontariat service long. Songeons qu’en cas de menace réelle, nous n’aurions pas aujourd’hui les capacités de protéger les points sensibles du territoire (alimentation en eau, électricité, relais de radio, de téléphone...)

En Europe, nous devons être le moteur de politiques communes en matière d’équipements de défense, et mener le débat sur l’avenir de la défense en sortant de l’ornière qui ferait de l’OTAN le cadre de son élaboration et de sa mise en œuvre. Nous respectons pleinement les obligations du traité de l’Atlantique Nord, mais nous récusons les tentatives de faire de l’OTAN une organisation militaire internationale intervenant en Asie ou au Moyen-Orient.

Nous n’avons pas à suivre les Américains qui voudraient faire du terrorisme le successeur de la menace soviétique. Jamais en fait leur politique, depuis l’occupation de l’Irak, n’avait autant encouragé le terrorisme et favorisé le recrutement de ces soldats perdus. La première réponse au terrorisme est politique. L’Europe ne doit pas emboîter le pas de Washington, mais suivre sa propre voie dans ses relations de grand voisinage avec la Russie, la Turquie, l’Iran, le monde arabe. Agir contre le terrorisme c’est tarir ses sources financières et donc imposer des règles de transparence aux circuits financiers en luttant contre l’argent sale. Au plan de notre sécurité nationale, les menaces actuelles font apparaître la nocivité de choix antérieurs : nous avons besoin d’une défense du territoire, d’un service national même de courte durée, d’une défense améliorée de nos approches maritimes et aériennes, de nos approvisionnements. Il faudra combler ces lacunes. Lutter contre le terrorisme de manière efficace, c’est assécher le terreau sur lequel il prospère et opposer aux fanatiques la cohésion civique de la nation."

"


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