La querelle polémique du rattachement des pays de l’union à l’Europe en tant que partie intégrante du continent eurasien tourne à l’aigre.
Nul n’a jamais prétendu, ou alors à court d’argument, que ce qui légitimait l’adhésion d’un pays était sa situation géographique au sein du continent eurasien. A ce compte-là, nous pourrions intégrer la Mongolie en effet, au titre qu’elle est située sur le continent eurasien et que de plus les Huns ont déferlé sur les territoires de l’Ouest en y laissant un peu d’eux-mêmes.
Les pays qui forment l’U.E. sont unis par un ciment ancien de plusieurs siècles, qui se fonde sur les unions matrimoniales des royaumes européens existant avant la révolution française. Il s’agit de la Prusse, de la Bavière, de la Grande-Bretagne, de l’Ecosse, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, du Danemark (eh oui du Danemark par le mariage de Philippe II et d’Ingeburg), de la Suède, de la France, de la Belgique (autrefois la Flandre), la Grèce, Chypre etc etc Si le royaume de Kiev existait encore nous pourrions donc l’associer à l’Union, ce qui rend la Russie plus proche de l’U.E. que la Turquie finalement
Il n’y a donc rien d’illogique dans la formation de l’U.E.
Ce qui le deviendrait, serait d’y inclure des pays qui n’ont pas contribué, en remontant sur les 10 siècles d’histoire précédant la formation de l’U.E., à ce ciment, puisque justement elle s’est formée sur la base de ces affinités presque antiques ?
Le Maghreb comme l’Afrique ont des partenariats particuliers du fait de la colonisation qui par ailleurs est récente en regard des liens qu’entretiennent les pays de l’Union les uns avec les autres. Cela ne fait pas qu’ils doivent être intégrés à l’U.E.. A fortiori, la Turquie parce qu’elle a envahi l’Europe il y a 5 siècles, s’installant durablement sur le continent devrait y être intégrée de ce seul chef géographique ? Que non point. Le royaume de Byzance est éteint. La république turque est une autre histoire qui elle ne se rattache pas au passé des européens. Ceci n’a rien à voir avec le « droit du sol », mais bien avec l’Histoire et un passé mis en commun. Y a-t-il malice à le dire, à l’écrire ? Non, ni à le revendiquer. C’est un fait et c’est tout.
La Turquie a d’autres partenaires que l’Europe au Moyen-Orient vers lesquels se tourner. Remettre sans cesse le couvert de son adhésion me parait cacher des intérêts inavouables. Lesquels ?