M.Bonaldi,

vous pouvez relire la réaction que m’inspire l’article de ce guillaume et constater que je ne fais pas partie de ceux qui dansèrent le 31 juillet. La mort d’un homme, fût-il criminel, est une chose grave et sérieuse. Pour le reste, étant un serviteur du régime, vous ne pouvez pas prétendre à la neutralité ; votre témoignage serait intéressant s’il était autre chose qu’un condensé de l’argumentaire des ambassades cubaines de par le monde, et/ou des centaines, des milliers, de discours-fleuves éructés par votre idole. J’en ai lu quelques-uns, mais n’étant pas rétribué pour le faire, je ne peux certainement pas revendiquer votre exhaustivité. Je ne vous permets enfin pas de disqualifier les critiques du régime dont je fais partie en les taxant d’ignorance. Vous vous trompez pour ce qui me concerne, et devez admettre que tous ceux qui se sont intéressés à Cuba et y sont allés ne sont pas tombés sous le charme du régime. Alors, un débat sera possible. En attendant, vos éclairages sur les sages gouvernants qui ont pris le relais de Fidel et sur les mécanismes évidemment transparents de la sauvegarde de la révolution nous intéresseraient.

« NON, cet article n’est pas équilibré. Il est un plaidoyer pour Fidel et je ne peux y souscrire. Certes, tout n’est pas à rejeter dans cette phase de l’histoire cubaine et, en comparant la situation de Cuba à celle de la plupart de ses voisins, on ne peut accuser Fidel d’être le seul facteur de la pauvreté dans cette île. Cela ne l’exonère pas de ses nombreuses fautes, en matière économique d’abord ( cf l’exemple agricole sur http://francelatine.over-blog.com/article-2783002.html ) mais aussi en matière institutionnelle, avec un totalitarisme hors d’âge et de propos dans la Caraïbe et une féroce répression de toute dissidence qui ne s’est jamais interrompue. N’oublions enfin pas tous les coups de pute de l’artiste vis-à-vis de l’Occident, dont mon pays fait partie, comme l’auteur de l’article. Et notamment son soutien aux indépendantistes antillais... On pourrait poursuivre si cela intéresse quelqu’un. Bien sûr, Fidel est un maître du XXe siècle et restera longtemps un sujet d’étude. Il est génial et coupable. http://francelatine.over-blog.com »