@Monsieur Cabanel, il y a certes d’importantes quantités de charbon en profondeur, mais il y a environ 25 ans que l’on a abandonné l’espoir d’en tirer partie par gazéification : cette méthode, qui consiste à envoyer de l’oxygène et de la vapeur d’eau pour produire de l’oxyde de carbone et de l’hydrogène dans les couches de charbon par des puits de type pétrolier, consomme plus d’énergie qu’on en récupère. On prend également le risque d’envoyer dans l’atmosphère de l’oxyde de carbone, très dangereux, et de l’hydrogène, car les formations où se trouvent es couches de charbon sont le plus souvent poreuses et faillées.
Quant aux réserves de charbon classiques,elles sont de qualité très inégales et comptabilisées de manière très hétérogènes :à titre d’exemple, l’Allemagne, la Pologne et l’Ukraine sont considérées comme ayant des ressources importantes. Pourtant les mines allemandes vont être bientôt fermées car les conditions d’exploitation y sont devenues très difficiles, et ce sera bientôt le tour de la Pologne , puis de l’Ukraine. Va se passer rapidement maintenant pour le charbon ce qui s’est passé pour le pétrole, c’est-à-dire la concentration des ressources exloitables( c’est ce qu’on appelle les réserves) dans un petit nombre de pays : Etats-Unis, Chine, Inde, Indonésie, Colombie, Afrique du Sud, Australie principalement ( notez qu’il n’y aura aucun pays d’Europe) et une incapacité de la production à suivre la demande vers 2050, si la consommation continue à croître comme actuellement.