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Commentaire de

sur Derrière les apparences : motivations réelles du conflit libanais


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(---.---.41.205) 14 août 2006 16:36

UN petit rappel sur ce quivient de se dérouler et sur une vision fauuse du conflit qui ferait passer selon certains le hezbollah pour une ONG de la croix rouge et Israel pour un tyran :

Samedi soir 5 août à 19H30, sur TSR, Roger Auque, en direct du Liban à Tyr, faisait discrètement allusion à l’obscène manipulation effectuée par le Hezbollah sur les civils libanais afin de se protéger des frappes israéliennes.

C’est à l’initiative du présentateur suisse, Darius Rochebin, que le célèbre grand reporter ose en effet évoquer la sinistre tactique du mouvement terroriste consistant à se cacher derrière les civils pour empêcher Tsahal de viser ses positions. « Est-il vrai que le Hezbollah a pris l’habitude d’attirer le contre-feu israélien en allant tirer des roquettes depuis les villages avant de partir en laissant les villageois exposés aux tirs de représailles de l’armée israélienne ? » demande Rochebin.

Auques, en journaliste intègre, ne peut nier l’évidence, mais on perçoit dans ses propos une certaine crainte à dire la vérité. Une vérité qui va à l’encontre des règles de desinformation en vigueur régnant sur le conflit depuis le début de la guerre...

Soulignant préalablement le danger encouru par les journalistes pour qui « il est très difficile de travailler avec les combattants du Hezbollah qui les considèrent comme des espions et des ennemis », il précise par ailleurs que « l’artillerie israélienne nous dissuade d’approcher les villages libanais en tirant parfois des obus à 100 ou 80 mètres de la voiture » avant d’entreprendre courageusement de répondre à la question embarrassante de son interlocuteur : « Il est dangereux de répondre à l’hypothèse que vous évoquez parce que nous sommes sous surveillance plus ou moins indirecte du Hezbollah, mais ce que vous dites est quelques fois vrai » indique Roger Auque. "Le Hezbollah se sert effectivement comme bouclier humain des villages habités comme aussi parfois des casques bleus de la Finule.

Un officier français me racontait que lorsque l’on regarde une carte, les positions du Hezbollah se situent très souvent à quelque 10 ou 15 mètres derrières celles de la Finule, et ce ne sont évidemment pas les casques bleus qui se servent du Hezbollah comme bouclier mais l’inverse« . Concluant sur cette déclaration surprenante de véracité, le grand reporter rappelle encore une fois qu’il »est difficile et dangereux pour nous, journaliste, d’aborder ce sujet".

Si ce conflit impliquait tout autre pays qu’Israël, les détails de cette conversation pourrait sembler sans importance. Mais puisque l’on parle d’une guerre menée par l’état Hébreu pour débarrasser un pays dominé par un groupe islamiste fondamentaliste, il est intéressant de relever les rares traces d’objectivité qui apparaissent ici et là. Le témoignage de Roger Auque en fait partie.

Une goutte d’eau dans un océan d’absences et d’oublis journalistiques difficilement acceptable. Au lendemain d’un samedi 5 août particulièrement sanglant, lors duquel 6 civils israéliens étaient tués par des katyoucha, on ne trouvait ainsi, aucune mention de leur mort dans les médias étrangers, plusieurs heures après leur mort.

Paradoxalement, lors de l’attaque de Cana, et alors que personne n’était en mesure de chiffrer exactement et officiellement le nombre de victimes libanaises, la presse internationale n’hésitait absolument pas à évaluer à une « soixantaine » le nombre de morts quelques instants à peine après l’événement tragique. Il faut ici rappeler que dans un rapport de 50 pages publié le 3 août par l’organisation Human Rights Watch (HWR), basé aux Etats-Unis, il est indiqué que « les premières estimations selon lesquelles presque 60 civils auraient été tués par une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment résidentiel dans la ville de Cana ont sous-estimé le nombre de personnes qui a réussi à s’extirper du bâtiment qui s’était effondré. Le total des morts se situe maintenant à 28, dont 16 enfants, bien que ce nombre puisse augmenter, car 13 personnes toujours portées disparues pourraient encore se trouver sous les décombres ».

Sans tomber dans le piège sordide d’une bataille de chiffres comptabilisant la mort d’êtres humains - israéliens ou libanais - on se demande cependant pourquoi les agences de presse sont si réticentes à faire état des nombreux deuils, drames et traumatismes, également endurés par la population israélienne depuis le début de la guerre.

Plus grave encore, selon le témoignage d’une habitante d’origine russe de Maalé Adoumin qui se trouvait en vacance en Biélorussie, il semblerait que les télévisions étrangères n’aient aucune réticence à accoler aux images des commentaires complètement tronqués.

« Lors de mon voyage en Russie » a confié Luba à Guysen Israël News « je regardais très régulièrement les chaînes d’informations locales pour me tenir informée de l’évolution du conflit. L’image d’une fillette vêtue de rouge en train de pleurer m’a marqué ; le commentateur expliquait qu’il s’agissait d’un des nombreux enfants libanais dont la maison avait été détruite par les tirs de missiles israéliens. En rentrant en Israël quelle ne fut pas ma surprise de voir la même image - la même fillette vêtue de rouge en train de pleurer - accompagnée d’un commentaire radicalement différent, puisqu’il s’agissait en vérité d’une petite israélienne traumatisée par le tir de katyoucha. Je n’en croyais pas mes yeux, ni mes oreilles ».

Témoignage édifiant d’une manipulation généralisée tendant à faire passer Israël pour une immonde machine de guerre, et le Liban comme un pays innocent, le récit de Luba vient également rappeler qu’Israël est encore loin d’avoir gagné la guerre... des médias


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