David n’a pas tort. Le Liban a toujours été un exemple de gouvernance consensuelle. Souvent avec quelques déséquilibres pro-chrétiens, plus rarement l’inverse, mais tant qu’il fut indépendant, il a représenté une exception dans tout le Moyen-Orient. C’est d’ailleurs ce qui en avait assuré le développement et le succès. Et c’est vrai que ça gêne certains gouvernants autour qui seraient davantage partisans de républiques islamiques ou d’état sioniste.
Cela dit, Forest a également raison de souligner en l’occurrence, pour cette guerre-ci, le rôle non négligeable joué en arrière plan par l’Iran et les USA. N’oublions pas qu’Israël est un porte-avion américain et dans le contexte actuel, l’Iran figure toujours en bonne place dans « l’axe du mal » bushiesque... La principale cible n’était sans doute pas le Liban, même si l’observation de David est tout à fait juste. Disons que divers intérêts sont convergents...
Mais, même pour son grand allié américain, devant la résistance inattendue du Hesbollah et la cohésion du peuple libanais, Israël ne pouvait pas aller plus loin au simple prétexte de la délivrance de ses deux soldats ou de quelques bombinettes qu’il recevait avant. (Son action militaire n’avait d’ailleurs abouti qu’à en augmenter le nombre.) Se rendant compte que son image internationale en prenait un coup, la résolution de l’ONU vient à point pour lui donner l’occasion de changer de méthode sans perdre la face. Car Israël n’a pas gagné cette guerre, bien au contraire ! J’espère que le monde entier va aider à recontruire le Liban. Et il faudra bien qu’Israël accepte de parler un jour des réfugiés. Leur intégration dans l’état libanais n’est absolument pas une solution. Ces gens ont des droits qui doivent être respectés.
.