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Commentaire de Mysticlolly

sur Dit papa, c'était comment, la France d'avant 68 ?


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Mysticlolly Mysticlolly 2 mai 2007 16:32

Il était une fois un homme qui s’exclamait :

« Pitié protégez mon salaire des charges sociales ! A quoi bon la solidarité nationale si ce n’est pas à moi qu’elle profite ? Et puis moi, je veux travailler plus pour gagner plus ! »

Malheureusement, un jour, il se retrouva au chômage. Son entreprise s’était délocalisée en Chine (apparemment il y en avait là bas qui pouvaient travailler encore plus que lui et pour moins cher). Le coup était dur pour cet honnête travailleur. Comment allait-il nourrir sa famille ? Faire des cadeaux à ses enfants, alors que Noël approchait ? Et surtout, comment leur annoncer la nouvelle... Chômeur, n’est-ce pas la honte suprême ? Alors les premiers temps, il continue à partir le matin, avec son attaché case à la main, pour que ses enfants ne se doutent de rien.

Heureusement, l’État est là pour lui proposer du travail. Bon par contre, ne déconnons pas, il ne faut pas refuser plus de deux boulots, parce que sinon, les aides du chômage, c’est fini ! On n’est pas solidaires pour des feignasses qui ne veulent pas travailler tout de même ! Et puis après tout, ces deux boulots seront surement intéressants, enrichissants, valorisants, correctement rémunérés, non ?

Eh bien il faut croire que non, parce que notre pauvre homme refusa deux boulots de suite. La sanction ne se fit pas attendre : les indemnités de chômage lui furent coupées.

Heureusement, il lui restait le RMI, mais avec ses 500€ par mois, il avait du mal à faire vivre sa famille, (entre le loyer, la nourriture, l’assurance de la voiture, l’essence, le remboursement du crédit de la voiture, etc.).

Mais il n’avait pas encore touché le fond. l’État lui demanda ( pour justifier l’énorme aide financière qui lui était généreusement offerte par ceux qui veulent bosser (eux) ) de faire une vingtaine d’heures de travaux d’intérêt général. C’est sa femme qui lui annonça ( elle avait appris la nouvelle par courrier ) en même temps qu’elle lui annonçait qu’elle le quittait et qu’elle prenait les enfants avec elle...

La morale de cette histoire c’est qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait et que ceux qui ont la chance d’avoir une situation correcte aujourd’hui, n’auront peut être plus cette chance demain. Avant de s’insurger contre « ceux qui ne veulent pas travailler », il faudrait commencer plus humblement par se demander par quoi passent ces pauvres gens, dont une toute petite minorité de profiteurs les fait passer pour des fainéants, parasites de la société...

(non la morale n’est pas que sa femme était une garce ^^)


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