L’autonomie biologique et psychologique de la sexualité vis-à-vis de la procréation, déjà affirmée par les libertins et les philosophes, est un argument qui rend tout à fait acceptable l’homosexualité. La sexualité est une forme de relation interhumaine dont l’expérience a amplement montré que la possibilité ne se restreint pas à la conjonction des sexes opposés ...
La religion étant en grande partie un système de prescriptions en matière de morale sexuelle, liberté sexuelle et liberté religieuse sont devenues l’une pour l’autre un nécessaire contrepoids dans une société pluraliste. La loi doit faire le partage entre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas (pédophilie, viols). S’il s’agit de nature, l’avortement, la contraception, la PMA et la chasteté (religieuse) s’écartent bien davantage de la nature que la masturbation ou l’homosexualité. Pour Sigmund Freud, l’homosexualité n’est pas une perversion, mais une variante ; elle est, comme l’hétérosexualité, susceptible de perversion (voyeurisme-exhibitionnisme, sado-masochisme, fétichisme)
La poursuite du débat entre ceux qui considèrent l’homosexualité acceptable et ceux qui la refusent est légitime dans une société ouverte et rationnelle, tout aussi légitime que le débat entre croyants et incroyants sur la réalité de l’existence d’un dieu.