Bonjour Lilian
Comme d’habitude, excellent article, neutre et objectif. Je rejoins votre lecture du débat à quelques détails près. D’abord, la prestation des deux candidats a été bonne ; on regrettera pourtant la répétition d’arguments mille fois entendus dans les meetings électoraux comme dans les médias. Aucun d’eux n’est allé au fond des choses, et aucun d’eux ne maîtrisait certains dossiers, comme le nucléaire ou les retraites. Mais en communication, on s’adresse au plus grand nombre, donc il faut raisonner par clichés et rester simple.
Ce débat était un jeu de rôle, et Nicolas Sarkozy, fort de ses 6 points d’avance et d’une réserve de voix supérieure à Ségolène Royal devait montrer de lui une image courtoise et mesurée pour « casser » ses emportements passés. Au contraire, Ségolène Royal devait montrer qu’elle avait du caractère, qu’elle n’était pas qu’une faible femme (si, si, certains phallocrates pensent encore qu’une femme ne peut pas diriger), et il lui fallait attaquer son concurrent ou adversaire. D’ailleurs, Nicolas Sarkozy, lorsqu’il était en difficulté, s’est toujours adressé à PPDA pour y trouver du secours.
Je dirai donc que si Milan a écrasé Manchester 3-0, le FC Royal et l’AS Sarkozy ont fait match nul. On aura néanmoins vu une socialiste qui s’intéresse enfin sérieusement au monde de l’entreprise et sort des clichés archaïques véhiculés par ce parti.