elise... (IP:xxx.x40.65.149) le 16 août 2006 à 20H01

...m’a bien fait rire. Raison pour laquelle j’ai prolongé mon plaisir en passant ses arguments au désosseur d’idioties, puis au hâchoir à bêtises.

"...pourquoi l Afrique est elle le continent le plus pauvre aujourd’hui alors qu’elle regorge de richesses (bois, minerais, pétrole, cultures) ?

Parce que les Africains ne possèdent pas la seule richesse qui vaille, à savoir la capacité de mettre en valeur ce que la nature met généreusement à leur disposition.

« ...vous semblez omettre quelques détails historiques que je mets sur le compte de votre incompétence intellectuelle comme le génocide séculaire orchestrée par l europe et les états unis... »

Il n’y a jamais eu de génocide orchestré par des non-Africains perpétré contre des Africains, sauf à utiliser le terme « génocide » à tort et à travers, mais surtout à tort. Il y a eu, au titre de l’esclavage, des prélèvements de population auxquels des Africains se prêtaient bien volontiers, les marchands d’esclaves ne pénétrant pas à l’intérieur des terres.

Ces prélèvements affectaient des populations primitives, vivant comme nos ancêtres de l’âge de pierre, c’est-à-dire grosso modo, avec dix mille ans de retard sur les esclavagistes. Il est à noter que rien, chez ces peuplades, n’indiquaient qu’elles fussent sur le point de réaliser des progrès considérables, en quelque domaine que ce soit.

Par conséquent, il est profondément mensonger de faire croire que l’accès de l’Afrique à des stades plus avancés de civilisation ont été entravées par les prélèvements de population nécessaires au commerce des esclaves. Cent tribus du monde, qui vivaient comme à l’âge de pierre, il y a cinq cents ans, continuent de végéter avec le même mode de vie.

« ...ou bien encore la colonisation dévastatrice de tous les peuples africains, privés de leurs droits, coutumes, terres etc.... tout cela aux bénéfices des seuls européens. on ne saurait que sourire face au traditionnel argumentaire justifiant la colonisation pour le besoin d’apporter la civilisation aux africains, d’évangéliser ces millions d’âmes perdues . »

Les colonisateurs ont trouvé l’Afrique au même stade de non-développement que les marchands d’esclaves. Que ce soit sur le plan des savoirs ou des techniques, l’Afrique n’a accompli aucun progrès entre le XVIe et le XIXe siècle. Lorsque la colonisation commence, ses populations ont toujours dix mille ans de retard par rapport à l’Europe. Elles ne connaissent pas plus la roue que l’écriture, ce qui à la fois un symbole d’arrièration et un frein rédhibitoire à tout développement endogène.

« Cela sonne comme un leitmotiv depuis maintenant 3 siècles. Sous couvert de décolonisation, les pays riches ont orchestré depuis un étrange ballet entre des politiques engagés dans l’humanitaire et des industriels qui s’affairent à escroquer encore une fois les ressources... »

A ce que je sache, tout ce qui est extrait, ou produit, est payé. Si on considère le Nigeria, exemple emblématique des réalités africaines, son pétrole lui est payé aux prix du marché international, tandis que les phénoménales royalties versées au pays sont engloiuties on ne sait où, au profit d’on ne sait qui, mais en aucun de la population. « ...ou bien à vendre des armes devenues inutiles chez nous. »

Je ne sache pas qu’aucun pays ait été contraint d’acheter des armes dont il ne voulait pas. Pour les satrapes africains, la possession d’armes modernes et efficaces est un des attributs du pouvoir, de la puissance et du poids sur la scène continentale. Par ailleurs, une armée fière d’elle-même, régulièrement payée et bien encadrée, est indispensable pour la conservation du pouvoir politique. Il s’agit donc là de considérations strictement internes. « Toute la misère de l’Afrique est la conséquence de notre avidité passée et actuelle. »

Toute la misère de l’Afrique est la conséquence de ses carences internes, puisque sans « notre avidité passée et actuelle », elle en serait encore à l’âge de pierre, - comme certaines tribus d’Asie et d’Amérique du Sud - et l’espérance de vie de ses habitants serait inférieur à 30 ans, alors qu’elle est maintenant de 50 ans, en dépit d’une mortalité juvénile relativement élevée.

« ...alors que les Africains émigrent..... j pense que de nombreux européens auraient agi comme eux si on était a leur place. d’ailleurs de nombreux irlandais et italiens n ’ont-ils pas fui vers les états unis début XXeme ? »

A part des criminels recherchés, personne n’a fui vers les Etats-Unis. En revanche, de nombreux Européens ont émigré aux Etats-Unis, au Canada et en Amérique du Sud, avec l’intention de profiter des potentialités de développement offertes par ces pays, et non pas pour y collecter les ordures ménagères ou y assumer la plonge dans des restaurants, afin de se payer les gadgets caucasiens que l’Afrique voit à la télé.

Ces réflexions ne sont donc qu’un tissu d’âneries masochistes de quelqu’un qui se sent coupable, mais sans éprouver le besoin de consacrer l’entier de son existence à réparer les « crimes » des siens. Nous renvoyons donc cette toute jeune fille à son inconséquence, à ses loufoqueries juvéniles et à des jours meilleurs (pour elle).