Je pense que le procès en incompétence était et demeure totalement disproportionné bien que SR ait fait des erreurs durant cette campagne, souvent relevées par la presse, ce qui ne fut pas le cas de NS. Mais la faute à qui ? Sans doute à l’état major du PS.
Parlons tout de même de la sortie de NS sur la prédominance de l’inné sur l’acquis. C’est une faute tactique grave de la part du PS de ne pas avoir renvoyé dans les cordes le champion de l’UMP sur ce point qui aurait pu lui faire perdre beaucoup. SR ne l’a qu’effleuré hier soir lors du débat, il fallait insister lourdement sur ce point et le mettre en demeure de s’expliquer car cette histoire qui aurait dû être un fait politique majeur de cette campagne. Rendez-vous compte de la lourdeur du propos comparer au off de Jospin sur l’état de fatigue de Chirac lors de la précédente campagne qui parait-il a fait basculer l’opinion.
Cette prise de position est éminemment grave pour un leader politique qui se dit républicain et démocrate. C’est une prise de position de droite extrême qui renvoie aux pires heures de l’histoire. La volonté de capter un certain électorat n’excuse pas tout. SR aurait dû insister très lourdement.
Elle n’a pas non plus relancé sur le délit de mensonge flagrant de NS concernant les effets pervers du bouclier fiscal symbolisé par la réversion de quelques 8 millions d’euros à une très riche héritière. Il était forcément au courant son staff de campagne épluche tout ce qui sort et on sait le souci du détail de NS concernant cette élection.
La question qui se pose c’est : comment arrivé à un débat sans étayer plus précisément des questions aussi fondamentales que les retraites en proposant notamment des cas concrets, incompréhensible.
Pour finir il semble néanmoins qu’elle ait réussi à déstabiliser NS qui ne soutenait pas le regard de son adversaire, ce détail à son importance, SR à gagner une partie de son pari, faire plier, parfois NS...