Monsieur, je me permettrais même d’aller plus loin.
On s’aperçoit aujourd’hui que, lors d’une interview à la télé (ou à la radio), l’expression du visage ou l’intonation de la voix du journaliste déterminent en partie le résultat. Le système veut des journalistes partisans, généralement du même côté. Le temps de parole est un critère dépassé : lorsque tel candidat parle, les journalistes sont souriants et affables ; quand c’est l’autre, ils sont inquiets, blancs, agressifs, moqueurs. On cherche constamment à empêcher que le citoyen voit ou écoute par lui-même.
Je crois qu’il n’y a plus que les matchs de football pour préserver une relation claire entre la réalité et la transmission déformée. Quand une équipe perd 3 à 0, on peut pas laisser entendre qu’il a gagné 2 à 1.
Un observateur objectif conviendrait que Royal a dominé le débat hier soir. La seule séquence de l’EPR suffirait à le démontrer. Mais plus le perdant sera le candidat des médias, et plus on ameutera les « commentateurs » pour rétablir « la non-vérité ».
La preuve la plus claire de la tragédie d’hier soir était le « masque » des journalistes qui assistaient impuissants au rétrécissement médiatique de leur idole. Ce qui est très intéressant, c’est que des gros plans sur les visages décomposés de deux animateurs inanimés nous l’indiquaient très clairement, comme si le caméraman avait gardé toute sa silencieuse lucidité.
Pierre Arrighi
03/05 18:19 - Philippakos
Le débat ne m’a pas donné entièrement raison. Le réalisateur a réussi à contourner les (...)
03/05 16:37 - LE CHAT
Bien vu , très bon article ,on en est arrivé à avoir en finale des acteurs de télé réalité , (...)
03/05 14:12 - Pierre Arrighi
Monsieur, je me permettrais même d’aller plus loin. On s’aperçoit (...)
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