@ l’auteur.
Nous faisons tous ici un debriefing à chaud et il nous manque le recul pour discerner les vraies qualités des protagonistes.
Quand vous repasserez le fil des évènements, votre sentiment initial changera sans doute un peu, nourri des conclusions définitives de cette campagne présidentielle.
Ségolène Royal n’était pas une très bonne candidate.
Non parcequ’elle est une femme, je pense que les français étaient tout à fait prèts à l’élire si elle avait fait preuve de plus de compétence.
Elle était simplement en dessous de Sarkozy et de Bayrou. Elle a eu certes le courage de brusquer le PS, de prendre des initiatives, mais elle a si mal manoeuvré qu’elle s’est mis à dos à peu près tous les soutiens dont elle avait pourtant le plus grand besoin.
Orgueilleuse, psycho-rigide, incompétente dans de nombreux domaines, c’est en tout cas l’image qu’elle aura donné d’elle a des françaises et des français qui n’avaient pourtant aucun à priori négatif à son égard au début de la campagne.
En interne c’est ce que l’appareil du parti et ses principaux ténors savaient et redoutaient, la connaissant mieux que nous. Ils se sont raccrochés bon gré mal gré à l’espoir d’un miracle qui n’a pas eu lieu.
Voila encore une échéance passée et perdue pour le PS. Combien seront-ils demain à souhaiter continuer ensemble l’aventure au sein de ce parti écartelé entre des pôles trop fondamentalement différents pour parvenir à une synthèse crédible.
In memoriam d’une idée que Ségolène aura définitivement contribuée à faire évoluer, sans que cela eut été son challenge initial.
L’histoire lui en saura peut-être gré, ou plus probablement l’oubliera.
Alea jacta est !