C’est un peu tard. Le PS devait faire son ménage interne bien avant le premier tour. Le non-choix de novembre dernier n’a pas permis de trancher ce qui pourrit le parti depuis 2002 et plus encore le référendum de 2005.
Le meilleur service à rendre aux socialistes qui ont d’authentiques convictions (que ce soit vers le centre et la réforme ou vers la gauche plus conservatrice), c’est de provoquer la nécessaire rupture. Le 21 avril n’a pas suffi, le 29 mai non plus, une défaite de Royal le 6 mai serait une chance pour faire enfin bouger les rangs.
A contrario, une victoire entrainerait un pitoyable imbroglio d’ici les législatives et bien au-delà.
L’UMP a au moins un peu évolué depuis les envolées libérales de 1986 et la réforme par la force de 1995 (leçon non retenue par Villepin au moment du CPE - la sanction n’a pas tardé). La France a besoin que sa gauche républicaine se modernise, et ce n’est certainement pas à ce parti de branquignoles, pour paraphraser Séguéla, qu’il faut le confier ces jours-ci, dans l’état où son et le pays et ce parti.
Il existe certes des personnalités de qualité à gauche et au centre, mais elles ne sont pas prêtes à travailler ensemble et surtout, Ségolène n’en fait pas partie.