« Mais la rupture n’aurait pas forcément été indispensable si Sarkozy ne voyait pas un ennemi dans tous ceux qui n’adoptent pas sa ligne. »
Je ne suis pas d’accord avec vous. Des gens comme Borloo arrivent très bien à travailler avec Sarkozy. J’aimerai même rêver à des collaborations avec Kouchner sur certains thèmes précis moins bipolariosés (les régimes spéciaux, par exemple).
En outre, vous ne pouvez pas reconnaître que Sarkozy a particulièrement ménagé Baurou et il le ménage encore bcp.
Autrement dit, si Bayrou ne s’était pas engagé, il y a quelques mois déjà dans une démarche suicidaire qui consiste à renier la droite pour tenter d’embrasser la gauche, une collaboration aurait pu être possible.
De toute façon, en politique, faut bien comprendre qu’on est respecté que si on a du poids électoral. Or, Bayrou a perdu le sien, paradoxalement, malgré son très bon score.
Aux prochaines législatives, il devra démontrer que le suffrage anti-Sarko-Ségo qui s’est porté sur lui au premier tour et qui a fait ses 18% a réussi à se transofmer en suffrage pro-Bayrou. Et rien n’est mois sûr !
Moi, en cas d’échec de Ségo le 6 mai et en juin, je prédis un renversement de pouvoir au PS : exit la Ségo et sa bande, DSk reprend la main avec Fabius en contre poids de gauche plus radicale et ils repartent sur un nouveau tour.
Sarko au pouvoir sera forcément plus nuancé que l’image que la gauche donne de lui donc il récupérera les électeurs de droite effrayés. Et les électeurs de gauche reviendront à gauche, tout naturellement.
C’est Bayrou (et non Sarko) qui a voulu la rupture car il a fait le pari d’un rassemblement de centristes, mais je pense qu’il le perdra.
Bien cordialement,
Icks PEY