Gilles,
La violence n’est pas congénitale (qui existe dès la naissance) chez l’espèce humaine. Elle trouve ses racines dans la petite enfance et se répète de génération en génération. Celui qui impose les limites et cherche à diriger les autres ; le gouvernement du monde ; recherche dans son for intérieur sa docile soumission aux yeux de tous.
Sa volonté de dominer est un retournement du sadisme en son contraire et une identification avec sa victime ou avec son premier agresseur...
Lorsqu’on a été instruit par son père et formé à l’obéissance (c’est-à-dire avoir été symboliquement son objet), on peut choisir de devenir le maître, le chef qui fait la loi.
Il y a peu de chance pour qu’un être invente quoi que ce soit de monstrueux en matière de violence, sans le connaître d’une façon ou d’une autre par expérience.
Le mécanisme de répétition de la violence est un mécanisme psychique de défense, de refoulement et d’identification avec l’agresseur (syndrome de Stockholm). Lorsque l’agresseur est menaçant, « l’otage » épouse toujours la cause de l’agresseur qu’il craint et prend comme modèle jusqu’à vouloir en imiter les manières et la physionomie.
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Oui, il est souhaitable que les Etats-Nations disparaissent.
Et n’est-il pas risible que l’on croie encore à notre propre Etat, dont le caractère, l’existence même est un mensonge perpétuel. Le meurtre perpétuel ?
« Un jour nous puissions voir s’installer un gouvernement du monde »...
Egocratie : le meilleur des systèmes politiques, en cela, que le pouvoir y est absolu et exercé par moi !
« Pensez-vous que la violence disparaitra ? »
La barbarie, l’instinct élémentaire de déstruction ne peut être extirpé de l’âme humaine. Il s’agit de savoir comment se donner les moyens de canaliser nos instincts, sans pour autant les réprimer.
Il ne faut pas perdre de vue la prééminence fondamentale des forces d’un ordre spontané, agressif, conquérant, usurpant, transformant, et qui donne sans cesse de nouvelles interprétations et de nouvelles directions.
« Faudra t’il également supprimer toutes les forces de police ? »
La preuve que non.
« Vivre ou mourir » ... ?
Pour servir aux lamentations, c’est-à-dire pour le PLAISIR de VOIR souffrir, il faut toujours une victime abusée de qui on se moque, que l’on exploite, outrage, insulte et persécute. La maltraitance, la cruauté mesquine et l’exercice du pouvoir sont un art.
L’ESCLAVAGE, c’est le refus d’exercer le pouvoir.