@ Forest Ent
Merci de votre réponse détaillée. Ce n’était certainement pas rébarbatif. Même si je pense que nous allons probablement nous opposer, une discussion sur le fond me parait infinimement plus rafraichissante que les volées d’injures en tout sens à laquelle cette campagne a donné lieu.
Beaucoup de vos idées, telles que présentées ici, me paraissent raisonnables, c’est peut-être sur les moyens de les mettre en oeuvre que nous risquons de diverger.
Sur l’impartialité de l’état concernant les affaires économiques, je vous rejoins, mais pour moi, le corrolaire serait l’impossibilité d’intervenir dans la sphère économique privée. Le problème est évidemment qu’on ne veut pas de l’état, jusqu’au moment ou on peut en avoir besoin (crise sociale grave etc...). Les limites sont donc délicates à définir.
Là où je vous comprend moins, et où nous allons probablement diverger, c’est quand vous souhaitez que « l’activité économique et le commerce ne soient pas une fin en soit ». Je crois que cela relève du sacerdoce et surtout, d’une vision personnelle de son travail. Un exemple : j’ai une immense admiration pour les travailleurs humanitaires qui se dévouent, souvent pour des gains personnels dérisoires (voire parfois inexistants) au service des plus malheureux. Mais j’ai aussi de l’admiration pour des entrepreneurs qui partent de rien (j’en ai dans mon entourage) et qui batissent une activité très rentable à force de travail et de volonté. Les personnes auxquelles je pense ici sont en plus, de ce fait, créateurs d’emploi. Même s’il s’agit de PME de moins de 15 personnes, cela reste une bonne chose.
Pour la seconde catégorie, l’activité économique et commerciale est sûrement une fin, ou en tout cas un moyen de réussite personnelle. Voyez-vous quelque chose de mal à cela ?
Dernier point, photographe indépendant depuis 4 à 5 ans, je trouve l’essentiel de ma clientèle aux USA (85% de mon chiffre d’affaire - le reste en France). Cela parce que les budgets que je trouve ici sont 3 à 4 fois inférieur pour les mêmes travaux, et me permettrait difficilement de faire vivre ma famille. Cela rentre-t-il dans votre perception du commerce international ?
Je vous engage donc - en réponse à votre question finale - à continuer sur les objectifs et moyens... 