Merci pour votre aimable réponse. J’aimerais bien qu’agoravox redevienne le lieu d’échange civilisé qu’il était souvent avant la campagne. Avant de poursuivre, quelques réponses à vos remarques.
« le corrolaire serait l’impossibilité d’intervenir dans la sphère économique privée »
Nous nous rejoignons sur ce point. Il me semble que l’état ne doit pas intervenir directement en tant qu’acteur, mais uniquement comme régulateur. A l’exception bien sûr des biens collectifs ou monopoles de fait, où il doit au contraire être le seul acteur. Donc nationalisations à 0% ou 100%, mais rien entre les deux.
Mais ce que je visais par cette phrase était plutôt l’opposé : l’intervention de la sphère économique privée dans la gestion de l’état. Le fait qu’une grosse société puisse dicter les lois et décrets qui l’arrangent. C’est à dire au fond la lutte contre la corruption, l’ingérence, la prise illégale d’intérêts, directe, ou par relations amicales dangereuses. Je sais que la frontière n’est pas facile à tracer, mais il me semble que nous sommes tombés vraiment très bas avec Mitterand et Chirac, et qu’il y a un peu de travail à faire dans les écuries d’Augias, que ni UMP ni PS ne semblent décidés à entreprendre.
« Là où je vous comprend moins, et où nous allons probablement diverger, c’est quand vous souhaitez que l’activité économique et le commerce ne soient pas une fin en soi »
Oui, dit comme cela, c’est un peu brutal. Mes excuses. Je voulais dire « ...ne sont pas une fin en soi pour la société prise dans son ensemble, qui a d’autres critères à considérer ». Il ne s’agissait pas de ’diaboliser’ le travail.
« Cela rentre-t-il dans votre perception du commerce international ? »
Je ne sais pas. Je ne connais pas cette activité. Il faudrait que vous me l’expliquiez plus avant. Par exemple, quand vous vendez une photo (?) à l’étranger :
- dans quel droit le contrat est-il signé ?
- sous quel droit du travail exercez-vous ?
- comment et où payez-vous l’impôt sur cette activité ?