Ces personnalités ne trahissent pas leurs idées. Elles estiment que la gauche n’est pas encore prête pour assurer le pouvoir ni assumer ses valeurs. Elles agissent à la fois dans l’intérêt supérieur de la France et dans celui de leur camp.
Car la priorité pour le PS est bien de faire sa réforme en profondeur, et il aura fallu attendre le 6 mai 2007 pour entendre ses dirigeants l’avouer, et avouer leur déficit idéologique au sens fort du terme. Ni le 21 avril 2002 ni le 29 mai 2005 n’avaient suffi, il serait peut être temps de se poser les bonnes questions.
Le PS doit prendre le temps de bien faire les choses avant de se représenter devant les électeurs - ce n’est pas honnête de le faire sans être clair dans ses propres idées.
C’est pourquoi, dès le départ, je condamnais le non choix de Ségolène Royal comme candidate - le triomphe de la forme sur le fond. Elle a tiré le maximum qu’elle pouvait de la situation sans se livrer, chapeau. Une fois de plus, il eût été préférable pour les réformateurs qu’elle obtînt un score plus faible pour mettre un terme à l’illusion.
L’heure est venue de passer à de la politique plus sérieuse et plus moderne.