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Commentaire de razorlinou

sur La dette publique : de l'autre côté du miroir


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razorlinou 9 mai 2007 17:08

+1 pour l’article et sa structure.

Rien à redire sur la présentation qui est faite, il ne me semble pourtant pas que la bonne problématique soit posée.

Le niveau de dette n’est pas important en soit. Un particulier qui contracte une énorme dette pour racheter puis redresser une entreprise en difficulté (ou monter tout simplement une entreprise) est un comportement évidement des plus sains. A contrario, un particulier qui emprunte un montant moins élevé simplement pour payer sont loyer en fin de mois, sans perspective de dégager des revenus de son emprunt se place dans une situation nettement plus périlleuse.

La critique qui porte sur la dette française est de cet ordre. Cette dette ne finance pas d’importants efforts d’investissement (recherche, aides aux créations d’entreprises, éducation performante, justice rapide et efficace, infrastructures) mais plutôt des dépenses courantes (le plus important, les propres intérêts de la dette, mais aussi les salaires de la fonction publique, les dépenses de com des régions...)

A ça s’ajoute une tradition longue d’hostilité à la réforme qui met en doute la capacité du pays à s’adapter à une conjoncture mondiale moins favorable que celle, exceptionnelle de tous points (croissance mondiale de 4%, taux d’intérêts bas...), que nous connaissons aujourd’hui. A quoi ressemblerait la France actuelle avec des taux d’intérêt de marché à 10% ?

Les investisseurs ont plus confiance en l’économie américaine, capable d’adapter son budget aux circonstances économiques (larges excédents au sommet de la bulle américaine en 2000 et déficit abyssal au sommet de la crise en 2003) qu’en l’économie française, certes plus stable mais qui n’a pas réussi à afficher le moindre budget à l’équilibre depuis 25 ans.


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