la situation n’est pas si alarmante ; vu la quantité de population exposée en Asie et sa forte urbanisation, le H5N1 a contaminé peu de gens. Il semble également que ces malades soient faiblement contagieux vis-à-vis des autres humains ; il n’y a pas eu de “départs de feu de brousse”.
Cela ne veut pas forcément dire que H5N1 ne peut pas muter vers une forme plus dangereuse pour l’homme, mais nous avons plutôt affaire à une série de « patients zéro » comme on dit au cinema. Nous n’en sommes pas au stade d’une pandémie, plutot d’une épizootie potentielle.
Or je pense qu’il est aberrant de regrouper toutes les volailles dans des entrepots, c’est mettre tous les oeufs dans le meme panier. Sans compter que comme les espèces de volaille élevées sont de moins en moins variées, un H5N1 tombera sur des victimes présentant les memes vulnérabilités immunitaires. Bref : Une nouvelle arrivante contaminée, et elles y passent toutes plus rapidement, parce que le virus va se spécialiser par sélection naturelle.
Pour ce qui est d’une pandémie, le danger existe, mais les USA craignent la variole (bioterrorisme), et vu l’apparition de résistances aux antibiotiques, cette bonne vieille tuberculose, ou encore la peste pourrait faire un comeback fracassant.
Cette note officielle inquiétante est à mon avis partiellement un effet secondaire de la Canicule ; les dirigeants ne veulent plus avoir l’air de se faire surprendre, alors ils sonnent le tocsin systématiquement. Sans compter que ce genre de rumeurs fait monter le cours boursier des labos pharmas qui en ont besoin ces temps-ci ; voyez les déboires actuels de Merck, qui ont affecté la valorisation de tout le secteur pharmaceutique.